NF DTU 14.1 - Travaux de cuvelage

NF DTU 14.1 - Travaux de cuvelage

Cette fiche prend en compte les modifications apportées par la révision de la norme en 2019-2020. © M. Pourrat




Domaine d’application

 

 

Le NF DTU 14.1 “Travaux de cuvelage” précise les conditions de réalisation des travaux de cuvelage de la partie immergée de la structure résistante des bâtiments, y compris ses retours et les ouvrages solidarisés en béton armé ou précontraint, dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises.

Il vise les trois types de cuvelage suivants :

  • avec revêtement d’imperméabilisation ;
  • à structure relativement étanche ;
  • avec revêtement d’étanchéité.

 

Le DTU 14.1 ne traite pas notamment :

  • des structures résistantes et retours des parties immergées réalisées :
    • à partir de granulats lourds ou légers ;
    • en béton caverneux ou cellulaire ;
    • en gros béton ;
    • en maçonnerie d’éléments ;
    • à l'aide d’ouvrages spéciaux pour lesquels des prescriptions particulières de mise en œuvre sont nécessaires ;
  • des dallages sur tapis drainant.

 

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de novembre 2020.

 

 

Critères de choix

 

 

Le choix de la réalisation d’un des trois types de cuvelage porte sur divers points dont notamment :

  • la destination des locaux ;
  • les conditions :
    • d’exploitation des locaux ;
    • d’accessibilité et d’entretien du revêtement de cuvelage ;
  • l’action de l’eau ;
  • le comportement de l’ouvrage et de ses fondations ;
  • les risques engendrés par la phase de construction ;
  • etc.

 

Un guide de choix est proposé en annexe C de la partie 1-1 “Cahier des clauses techniques” du NF DTU 14.1.

 

 

Mise en œuvre : l’essentiel

 

 

Avant toute mise en œuvre, les documents particuliers du marché doivent préciser en particulier :

  • dans le cas d’une nappe : les niveaux EB/EH/EE ou EB/EH/EI si les locaux sont inondables ;
  • dans le cas des eaux en écoulement, les niveaux EB, PHEC et EI si les locaux sont inondables ;
  • le type de cuvelage retenu ;
  • l’agressivité des eaux et du sol ;
  • les plantations éventuelles.

 

Cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation

 

Le revêtement d’imperméabilisation est mis en œuvre sur la structure résistante jusqu’au niveau d’arase minimale. Cette dernière est dépendante de la protection recherchée, de sa localisation, du caractère inondable de la zone et des niveaux d’action de l’eau (cf. Tableau 1 de la partie 1.1 du NF DTU 14.1).

Le béton doit être mis en œuvre selon le NF DTU 21. L’ouvrage résultant relève de la classe d’exécution 2 au sens du complément national de la norme NF EN 13670.

Le traitement à réaliser par le cuveleur sur les liaisons et joints sera fonction du type de ces derniers (cf. Tableau 3 de la partie 1-1 du NF DTU 14.1).

 

Le revêtement d’imperméabilisation doit être mis en œuvre également au niveau :

  • des planchers intermédiaires ;
  • des poteaux et murs porteurs ;
  • des ouvrages solidaires des retours tels que escaliers, rampes, etc.

Des aides au calcul de la longueur de cheminement de revêtement d’imperméabilisation sont données dans paragraphe 5.1.1 du NF DTU 14.1.

 

Les principaux types de revêtement d’imperméabilisation utilisés sont :

  • minces à base de mortier (épaisseur minimale totale du revêtement – couche d’accrochage comprise - supérieure ou égale à 3 fois le diamètre du plus gros granulat avec un minimum de 4 mm en horizontal et 3 mm en vertical) ;
  • épais à base de mortier (épaisseur minimale totale du revêtement de 30 mm pour les parties horizontales et 24 mm pour les parties verticales – couche d’accrochage comprise) ;
  • un système d’imperméabilisation liquide (SIL – résines synthétiques à température ambiante – application immédiate en couches minces) ;
  • de minéralisation de surface (sous forme de poudre, poudre prête à mouiller ou pâte conditionnée en usine – pénétration dans les capillaires des supports en béton armé).

 

Ils doivent être mis en œuvre sur la structure résistante en épaisseur relativement constante.

 

Une fois mis en œuvre, les revêtements d’imperméabilisation doivent rester visibles et accessibles pour faciliter tout contrôle et toute réparation ultérieure. C’est notamment la raison pour laquelle l’aménagement des locaux et l’habillage des parois revêtues doivent être bien réfléchis. Sont donc admis certains ouvrages comme :

  • la mise en œuvre de contre-cloisons démontables ou avec trappe de visite ;
  • la réalisation d’un revêtement perméable à la vapeur d’eau, sur des surfaces au sol de 20 m² maximum ;
  • la mise en œuvre d’une peinture de sol, ou murale, microporeuse conforme respectivement au NF DTU 59.3 ou 59.1.

 

Dans le cas particulier des prédalles, où la surface de repos sur la structure est un passage privilégié pour la migration d’eau, des dispositions constructives doivent être mises en place pour réduire cette migration au niveau du gros œuvre.

En cas de planchers avec entrevous, ces derniers doivent être remplacés par du béton coulé sur place, lié avec les poutrelles, au niveau de la zone prévue pour les retours.

 


Cuvelage à structure relativement étanche

 

Pour ce type de cuvelage, la partie immergée du bâtiment est constituée par la seule structure résistante située sous le niveau E. 

Ce type de cuvelage est limité à une hauteur d’eau de 8 m.

Le béton doit être réalisé conformément au NF DTU 21. Les ouvrages ainsi réalisés relèvent de la classe d’exécution 2 au sens du complément national de la norme NF EN 13670.

Pour récupérer les eaux d’infiltration éventuelles, des cunettes périphériques ou des pentes conduisant les eaux vers des points de relevage doivent être mises en œuvre.


Tout comme le cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation, les parois doivent rester visibles et accessibles pour faciliter tout contrôle et toute réparation ultérieure. L’aménagement des locaux et l’habillage des parois revêtues doivent donc être bien réfléchis. Des ouvrages comme ceux listés ci-dessous sont toutefois admis :

 

  • la mise en œuvre de contre-cloisons démontables ou avec trappe de visite ;
  • la réalisation d’un revêtement perméable à la vapeur d’eau, scellé et adhérent ou posé au mortier collé ;
  • la projection d’un flocage pour les protections incendie des retours de cuvelage sur les planchers intermédiaires;
  • la réalisation de petits ouvrages sur la paroi tels massifs ou escaliers, à condition qu’ils ne participent pas à la résistance et à la stabilité de l’ouvrage afin de rendre possible leur démolition éventuelle ;
  • la mise en œuvre de maçonneries hourdées au mortier pour monter des cloisons séparatives.


Cuvelage avec revêtement d’étanchéité

 

Ce type de cuvelage est proscrit dans le cas de locaux inondables (niveau EI).

Selon si l’ouvrage est sans limite d’emprise ou avec limite d’emprise, des dispositions particulières doivent être mises en place. Il peut s’agir, par exemple, de l’ajout d’une protection mécanique du revêtement d’étanchéité.

Les structures résistantes sont conçues et calculées selon les règles de calcul données dans l’article 7 du NF DTU 14.1.
Le gros œuvre doit être mis en œuvre selon le NF DTU 21. Les ouvrages ainsi réalisés relèvent de la classe d’exécution 2 au sens du complément national de la norme NF EN 13670.
Les revêtements d’étanchéité peuvent être bicouches en feuilles de bitume modifié ou monocouches en membranes synthétiques de type PVC-P. Les premiers se composent d’une première feuille de bitume modifié par élastomère SBS à recouvrements de 10 cm soudés puis d’une deuxième feuille de bitume modifié par élastomère SBS, à recouvrements de 10 cm décalés au minimum de 30 cm par rapport aux recouvrements de la première feuille, sur laquelle elle est soudée en plein. Le deuxième type de revêtement doit comporter notamment :

  • un géotextile placé en protection inférieure ;
  • une membrane d’étanchéité en PVC-P d’au moins 2 mm d’épaisseur ;
  • une membrane synthétique d’au moins 1,9 mm d’épaisseur servant de protection en partie verticale ;
  • une chape de protection sur un film de désolidarisation en partie horizontale.

 

Le recouvrement minimal du revêtement doit être de 50 cm pour permettre l’assemblage des lés par thermo-soudure. En attendant la réalisation de la structure résistante, des lignes de fixation horizontales et provisoires peuvent être nécessaires en partie verticale.



N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 14.1. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’Afnor ou du CSTB.

 

 


Source : batirama.com

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