WEBMAGAZINE / FORUM BOIS

© Arbre Paulownia © JT Yann Gueguen, de 51N4E, fait partie pour ainsi dire de l’élite européenne de la spécialité, autour de ROTOR. Au Benelux, la circularité est prise au sérieux depuis longtemps. Yann Guegen ne peut pas expliquer au Forum les méandres administratifs d’une opération qui profite de l’aide de l’ingénieur liégeois Arnaud Pineur de Greisch. Certes, les procédures sont quelque peu spécifiques en Belgique comparées à la France, mais ce chantier va être analysé en Europe sous toutes ses coutures. Ils ne disposent que rarement d’indications claires sur le type de colle employée ou encore les caractéristiques mécaniques initiales du bois, car on remonte à une période d’avant la certification Glulam. Avec le temps, la question du réemploi de bois de structure n’en deviendra que plus prégnante. FORUM | BOIS & CONSTRUCTION Sans oublier le travail des étudiants de Paris-Val-de- Seine pour les Archifolies, complétant utilement l’atelier C4 par une bonne partie de la session inaugurale 2.1 d’Épinal. © JT Pour l’ancienne génération des acteurs, le BLC, c’est la garantie de produits stables, usinables, de plus en plus économiques face au bois massif. Pour les jeunes, c’et un peu différent. Ainsi, dans l’ABLAB de l’agence ArtBuild, Paul-Martin Barbet travaille sur une thèse CIFRE pour imaginer une façon de construire qui permette un ré-usage futur. Il intervient l’avant-veille à Épinal dans le cadre d’une session inaugurale du Forum dédiée aux travaux de thèse. Surprise : le sujet est également abordé par Odran Lemaître, qui peut s’appuyer sur des travaux de déconstruction de trois bâtiments à Remiremont sous l’égide de Vosgelis. © Nicolas Girod En conclusion de l’atelier C4, Kevin Guidoux d’ABLAB (Artbuild) estime que le premier niveau de cette quête de réemploi serait de disposer pour chaque poutre de données fiables et claires. En principe, cela aurait sa place dans les maquettes numériques BIM ou autres remises aux propriétaires en fin de chantier. On en parle depuis des lustres, sans en voir la réalité. Le BLC pour l’éternité Ensuite, dès après les Jeux Paralympiques de Paris, il faudra bien démonter le Grand Palais Ephémère, puis essayer de le remonter ailleurs sous une configuration ou l’autre. La structure est en lamellé- collé d’épicéa européen, et la question de son assurabilité en cas de réemploi se posera forcément. De même, les ouvrages en BLC de la grande période, qui a commencé dans les années 70, fêtent l’un après l’autre leur jubilé. Les meilleurs garants semblent être, comme le prétend Gilles Forest d’Arbonis, les lamellistes qui conservent, et pour cause, les caractéristiques de chacune de leurs poutres. Ce qui veut dire que les lamellistes français disposent d’un trésor d’information à mutualiser afin de comprendre le vieillissement des ouvrages collés, l’anticiper et éventuellement le prolonger. 46 Édition #227 | Février 2025

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