BTR 495

32 BATIRAMA N°495 I FÉVRIER - MARS 2021 DOSSIERS COMBLES La mousse minérale Airium dévelop- pée par LafargeHolcim entre dans les combles perdus pour les isoler en collaboration avec PRB. Et fait valoir des arguments différenciants à la conquête d’un marché à valeur ajoutée et haut-de-gamme. Quelles sont ses caractéristiques ? Cette mousse béton constituée à 95 % d’air affiche une durée de vie d’au moins 50 ans. Et toutes les résistances propres au béton : au feu, au vent, aux nuisibles qui ne peuvent pas nidifier. Elle ne se tasse pas et affiche un R de 7 pour une conductivité thermique de 0,037 W/m.K avec seulement 260 mm d’épaisseur ainsi qu’un déphasage ther- mique de 9 heures. Sa consistance fluide autorise une répartition homogène dans les moindres recoins. Dans quelle configuration met-on en œuvre cette solution ? En combles perdus, uniquement sur plancher apte à recevoir son poids : directement sur plancher et dalle béton, tommettes, briques plâtrières ou sur plancher bois avec pare-vapeur ou polyane. Cette mousse isolante est fabri- quée et pompée sur place. Elle nécessite deux compagnons, un à la machine et un autre au coulage de la mousse en deux heures pour 100 m 2 . Le séchage représente six heures. Sa mise en œuvre autorise la réalisation de 1 à 1,5 chantier par jour. Quels sont les points singuliers ? Comme les produits soufflés dans les combles perdus, cette mousse minérale doit être répartie de manière homogène et nécessite une préparation du chan- tier en amont : piges pour mesurer la hauteur de l’isolant, installation de contour de trappes, écarts au feu près des conduits de cheminée, cache spots, surélévation des boîtiers électriques et des gaines de ventilation. Un réseau de partenaires applicateurs certifiées Airium et PRB est en cours de créa- tion avec recrutements chez les souf- fleurs, les chapistes, les façadiers, ou les carreleurs. Avantages : isolation rigide, ne se tasse pas, poids de 50 kg /m 3 , confort d’été, suppression des ponts thermiques, ininflammable, incombustible, faible empreinte carbone par sa constitution à 95 % d’air, fabrication sur chantier. Limites : filière humide avec temps de mise en œuvre plus long, plus lourde qu’une laine minérale, ne s’applique pas sur plaques de plâtre, ne peut pas reprendre de charges donc non circu- lable, création du produit in situ qui demande une rigueur, ne s’applique pas quand il gèle. SOLUTION 3 : MOUSSE BÉTON : LA RÉSISTANCE TOUTE EN LÉGÈRETÉ © LAFARGEHOLCIM/PRB Adaptée pour les toitures à faibles pentes ou dans les combles difficiles d’accès, l’isolation thermique des combles pour soufflage d’isolants en vrac est dopée par l’effet isolation à 1 euro. Quelles sont ses caractéristiques ? Avec la publication du NFDTU45.11 qui lui est dédiée, l’isolation des combles peu accessibles par soufflage d’isolants en vrac laine minérale ou ouate de cel- lulose papier est devenue une technique de mise en œuvre traditionnelle. Dans quelle configuration met-on en œuvre cette solution ? Dans les combles perdus, après pré- visite technique obligatoire. Les isolants soufflés peuvent aussi se mettre en œuvre sur pare-vapeur. Quand il s’agit d’un plancher bois type lambris, ou que le plancher n’assure pas l’étanchéité à l’air. Mais également avec couverture en bardeaux bitumés, ou en zone très froide. Il convient de s’assurer du poids admis- sible que la structure peut supporter. En rénovation et s’il n’y a pas modification du plancher existant, la masse totale de l’isolant ne doit pas excéder 10 kg/m 2 . Sur plafonds en plaque des plâtres avec ossatures écartées de 600 mm, 6 kg/m 2 maximum de produit seront soufflés. Sans oublier qu’un déflecteur est néces- saire afin d’éviter que l’isolant soit en contact avec la couverture pour mainte- nir la circulation de l’air. Sa hauteur doit dépasser de 10 cm celle de l’isolant. Quels sont les points singuliers ? La quantité à souffler doit tenir compte des certificats Acermi des isolants car il existe toujours un taux de tassement du produit dont dépend la bonne résis- tance thermique. Autre point de vigi- lance : la préparation avant soufflage. L’installation des fiches signalétiques, des piges pour mesurer l’épaisseur, la mise en œuvre de capots de pro- tection spots lumineux, la gestion des conduits de fumée ou tout élément dégageant de la chaleur sont autant de points de vigilance. En plus du nouveau NFDTU45.11, les industriels à l’instar d’Isover déploient des outils d’aide à la pose comme ses Anti-sèches, Ecima propose une vidéo détaillée de mise en oeuvre sur sa chaine YouTube et un guide des Bonnes Pratiques et comme l’Agence qualité construction (AQC). Avantages : filière sèche, produits bio- sourcés disponibles, rapidité et simplicité de mise en œuvre, possibilité de traiter des zones peu accessible en épousant les défauts de planéité, productivité élevée. Limites : vigilance lors de la phase de préparation des travaux, nécessite une épaisseur homogène sur la totalité du plancher, phénomène de tassement qui altère la résistance thermique, isolant non stable, prix tirés vers le bas. SOLUTION 2 : ISOLANTS SOUFFLÉS : LE LEADER DES COMBLES PERDUS © ECIMA

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