BTR 495

BATIRAMA N°495 I FÉVRIER - MARS 2021 31 DOSSIERS COMBLES pour s’installer sans l’effet isolation à 1 euro ». En cours de certification Acermi et sous Atex dès ce premier semestre, elle répond aussi à la notion de bas carbone, induite par la RE 2020. « Cette mousse isolante sans COV, ni particules fines, affiche une empreinte carbone faible, similaire à celle de la laine de verre et validée par une FDES » , ajoute le chef de projet d’Airium France, en précisant « qu’il existe des leviers pour la réduire, tel que le béton décar- boné ». Car à côté des produits bio- sourcés, le chapitre des éco-matériaux s’ouvre à peine. Des filières se struc- turent pour initier le marché de fabrica- tion d’isolants en donnant une seconde vie à ceux issus de la déconstruction. Comme le rappelle Éric Barnasson « Un axe d’innovation et d’intérêt fort pour les industriels ». STÉPHANIE LACAZE-HAERTELMEYER Publié en juillet 2020, le NF DTU 45.10 « Isolation des combles par panneaux ou rouleaux en laines minérales manufacturées » se substitue au Cahier des prescriptions techniques (CPT) du CSTB n°3560_V2 de juin 2009. Il vise les travaux neufs et de rénovation. Il apporte un éclairage important sur la gestion de la diffusion de la vapeur d’eau et les dispositions techniques à appliquer. Ce NF DTU 45.10 précise les cas où l’ouvrage pare-vapeur est nécessaire en fonction de la localisation de la construction, - zone très froide ou non -, du type de couverture, de ventilation en sous-face, de la présence ou non d’un écran de sous- toiture, de la nature du plancher-support, de l’épaisseur de l’isolant, etc. À noter que l’Union des métiers du plâtre et de l’isolation de la Fédération française du bâtiment (UMPI-FFB) met à disposition de ses adhérents sur son site internet* un logiciel pare-vapeur pour déterminer sa mise en œuvre, ou pas, ainsi que sa performance éventuelle. Ce nouveau DTU vient compléter d’autres textes essentiels pour l’isolation des combles, à l’instar de la publication en mars 2020 du NF DTU 45.11 qui vise l’isolation par soufflage d’isolant en vrac (laines minérales ou ouate de cellulose de papier), ou encore de l’e-cahier n°1385 du CSTB sur les disposition et règles de calcul relatives aux systèmes d’étanchéité à la vapeur d’eau pour les combles, qui, lui remplace le CPT n°3647. * www.umpi.ffbatiment.fr Que ce soit pour isoler des combles per- dus ou aménagés, les laines minérales en panneaux ou en rouleaux savent se plier à tous les espaces. Et bénéficient désormais de règles de l’art pour une mise en œuvre encore plus sécurisée. Quelles sont ses caractéristiques ? Certifiées Acermi, les laines minérales – de verre et de roche - savent apporter performance acoustique et résistances thermiques minimales voulues : R de 7 dans les combles perdus et R de 6 dans les combles aménagés. Et ce marché tech- nique apporte des solutions facilitatrices d’un point de vue de la mise en œuvre. À l’instar de suspente réglable. Adaptée aux petits chantiers pour atteindre des épaisseurs d’isolant sous chevrons de 20 cm à 30 cm avec la même suspente, elles s’adaptent aussi aux charpentes irrégu- lières. Autre évolution pour l’isolant lui- même : des formats parfaitement adaptés aux combles aménagés ou des épaisseurs qui peuvent grimper jusqu’à 300 mm (lambda 35) sous les chevrons. Les indus- triels développent des produits confor- tables à poser avec une mécanique impec- cable comme les panneaux ou rouleaux semi-rigides qui garantissent une bonne tenue dans le temps. Avec un rapport per- formance prix qui reste très favorable. Dans quelle configuration met-on en œuvre cette solution ? En rouleaux souples dans les combles per- dus, les isolants devront être semi-rigides dans les combles aménagés, et respecter les lambda suivants conformément au NF DTU 45.10 : ≤ à 36 mW/(m.K) entre chevrons, et entre fermettes et ≤ 38 mW/ (m.K) sous chevrons ou fermettes. De même, panneaux ou rouleaux, la règle de l’art rappelle les cas où les membranes sont nécessaires. En combles perdus elle doit être prévue avec plancher au-dessus de l’isolant, zone très froide sauf sur plan- cher en béton plein, maison à ossature bois, bardeaux bitumés sauf sur béton plein. En combles aménagés : avec un écran de sous-toiture dit HPV (hautement perméable à la vapeur d’eau), en neuf ou réfection totale de la toiture, maison à ossature bois, zone très froide, en rénova- tion pour ne pas avoir à justifier une ven- tilation suffisante sous écran ( ≥ 1 :250) avec entrée et sortie d’air. Quels sont les points singuliers ? Quand il est nécessaire, la seule pose d’un pare-vapeur continu sur toute la surface de la toiture ne suffit pas. Il faut aussi vérifier la compatibilité avec les différents adhésifs et mastics au risque de provo- quer des fuites. Autre possibilité : opter pour une membrane hygrorégulante qui se ferme à la vapeur d’eau. Sous avis technique, pérenne d’un point de vue de l’étanchéité à l’air, elle donne du temps à la ventilation lors de pic d’humidité. Elle assure un meilleur séchage des bois de charpente d’où son intérêt dans les MOB qui devraient être poussées par la pro- chaine RE 2020 en faveur des construc- tions légères. Et apporte une pérennité lors d’applications d’isolants de type bio- sourcé en assurant l’absence totale de développement fongique. Avantages : adaptée à tous les combles, faciles à manipuler, disponibilité de pro- duits biosourcés sous Avis technique, possibilité de réaliser de fortes épaisseurs pour encore mieux isoler. Limites : mise en œuvre technique dans les combles aménagés, tassement mécanique. SOLUTION 1 : LAINE MINÉRALE : L’ISOLATION DE TOUS LES COMBLES © ISOVER DES RÈGLES DE L’ART POUR L’ISOLATION DES COMBLES PERDUS OU AMÉNAGÉS

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