Clap de fin pour le constructeur de maisons individuelles AST ?

L'une des réalisations du groupe, à Nîmes (30). © AST

Ce lundi, le groupe AST a indiqué que le projet de plan de sauvegarde accélérée proposé par le constructeur de maisons individuelles AST a été refusé par ses créanciers. Son avenir se trouve plus que jamais compromis.




Déjà, en avril, AST, le premier constructeur de maisons individuelles à ossature bois en France, et qui revendiquait être le deuxième constructeur de maisons individuelles en France, subissait de plein fouet une crise de l'immobilier neuf qui n'en finit plus, pris en étau entre la hausse des coûts de construction et la perte de pouvoir d'achat des acquéreurs, jusqu'à l'annonce d'une procédure de "sauvegarde accélérée".

Coté à la bourse, le groupe, basé dans la métropole de Lyon, à Décines-Charpieu (Rhône) exactement, comptait, en 2022, 589 employés pour 189 agences et livrait 1 641 logements en France.

Aujourd'hui, sa cotation en bourse vient d'être suspendue.

 

 

 

 

AST regrette "profondément" les résultats du vote

Dans un communiqué, AST explique que les "administrateurs judiciaires d'AST Groupe l'ont informé que le projet de plan de sauvegarde n'a pas reçu la majorité requise pour être validé par les classes de parties affectées et ne pourra pas être examiné par le Tribunal de commerce". De fait, "AST Groupe regrette profondément les résultats de ce vote et travaille, avec ses conseils et les organes de la procédure, sur les actions à mener à la suite de cette décision. Le Groupe tiendra informé ses collaborateurs, ses clients, ses partenaires et ses actionnaires des prochaines étapes", poursuit le constructeur.

 

 

 

 

De plans en plans

En avril, AST avait annoncé l'ouverture d'une procédure de sauvegarde accélérée au tribunal de commerce de Lyon. Elle devait permettre la mise en place, à l'issue d'une procédure de conciliation avec ses créanciers financiers (garants, banques, institutions publiques), d'un plan afin d'éviter la cessation de paiement. Ledit plan, durant lequel AST a pu poursuivre son activité, devait être approuvé par une part suffisante de ces créanciers, ce qui n'a pas été le cas. De fait, "en l'absence d'une issue favorable à ces discussions [avec ses créanciers], la continuité d'exploitation du Groupe pourrait être remise en cause", prévenait alors AST.

Plus tôt dans l'année, AST avait déjà annoncé un important plan de restructuration prévoyant l'abandon progressif de son activité de promoteur et un recentrage sur le Sud-Est de son activité de constructeur de maisons. L'entreprise avait également annoncé une "réduction importante des effectifs".

 



Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Après un doctorat en Littérature française, puis un passage de quelques années dans l'enseignement (du français, notamment aux Compagnons du Devoir et du Tour de France), Laure Pophillat s'est tournée vers la rédaction web, ainsi que le journalisme. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent !

Aujourd'hui rédactrice en chef du bimédia Batirama, elle oriente la ligne éditoriale vers un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière bâtiment et construction, avec une prédilection pour les portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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