« Ca va casser » : les patrons marseillais ouvrent la semaine de mobilisation

Plus de 400 chefs d?entreprises se sont réunis à Marseille ce matin pour relayer la semaine d?actions nationale lancée par le patronat. Parmi eux, une centaine de dirigeants du BTP.

Effervescence ce matin dans la salle Meeting du quai de la Joliette à Marseille. A l’appel des interprofessions du patronat, plus de 400 dirigeants d’entreprises ont répondu présents.

 

« Il ne s’agit pas d’une manifestation mais d’une rencontre entre patrons de TPE et PME », explique Johan Bencivenga, président de la fédération départementale FFB des Bouches-du-Rhône.

 

Asphyxiés par la politique du gouvernement, les chefs d’entreprise entendaient relayer la semaine d’actions nationale lancée par le patronat Français. Parmi les chefs d’entreprises marseillais, une bonne centaine de dirigeants d’entreprises issues du BTP.

 

« Le secteur du BTP est très impacté par la conjoncture économique. Concurrence déloyale, travailleurs détachés, pénibilité, seuils sociaux, loi Hamon, fiscalité, droit du travail, apprentissage, baisse des investissements, hausse des charges… Les annonces contradictoires du gouvernement et les changements incessants des règles sociales, fiscales et juridiques cassent nos entreprises

 

Cette première action se voulait unitaire (UPA, CGPME, FNSEA…) mais nous n’excluons pas des manifestations plus corporatistes dans les jours ou semaines qui viennent », prévient Johan Bencivenga.

 

L’épineux dossier du compte pénibilité

 

En ligne de mire, l’épineux dossier de la pénibilité, « goutte d’eau qui a fait déborder un vase déjà bien plein », selon le président de la FFB 13. « Le compte pénibilité est un très bel exemple de ce que la France peut produire dans toute sa technocratie.

 

Nous sommes soumis aux contraintes de règles européennes et notre Pays décide de créer une loi qui ne concerne que la France et qui de surcroit, est défavorable à l’emploi. »

 

Selon Johan Bencivenga, la situation des TPE et PME marseillaise du BTP est aujourd’hui dramatique. « On voit disparaître de belles entreprises de 20, 30 ou 40 ans et déplorons des dépôts de bilan tous les jours. On touche au tissu économique profond, à l’essence même de l’économie locale. »

 

Relativement épargnées jusqu’à présent, notamment grâce à de gros programmes d’investissement comme EuroMed, les entreprises marseillaises souffrent aujourd’hui comme partout ailleurs.
 

 

D'autres actions dans toute la France

 

Toute la semaine, des actions vont être menées dans toute la France pour protester contre la politique du gouvernement. Mercredi, l’UPA, le Medef et la CGPME appellent à un rassemblement à Lyon (69).

 

Vendredi, les trois organisations professionnelles du Morbihan (56) organisent des rencontres avec les parlementaires du département pour leur faire part de leurs griefs.



Source : batirama.com / Céline Jappé

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