Prison de La Santé: le contrat de rénovation signé

L'Agence pour l'immobilier de la justice (Apij) a signé le contrat de partenariat public-privé (PPP) portant sur la rénovation de la maison d'arrêt parisienne qui rouvrira fin 2018.

L'engagement a été signé le 13 novembre par l'Apij, au nom de l'Etat. Le consortium est composé de GTM Bâtiment, filiale du groupe de BTP Vinci, de Gepsa, filiale de l'énergéticien GDF Suez, et de BAM General partner limited, filiale du groupe britannique de capital-investissement 3i.

 

Les travaux doivent débuter au deuxième trimestre 2015, a précisé l'Apij. Ils doivent s'achever au deuxième semestre 2018, pour une réouverture fin 2018. La partie haute, celle orientée vers la rue Messier, sera rasée et reconstruite tandis que la partie basse, celle donnant sur la rue de la Santé, sera réhabilitée.

 

A terme, la maison d'arrêt offrira une capacité de 708 places et le centre de semi-liberté, 100 places, avec 95% de cellules individuelles. Jusqu'ici d'une capacité d'accueil de 920 places, la maison d'arrêt de La Santé a été inaugurée en 1867. Elle doit son nom à la proximité de l'ancien hôpital de la Santé, devenu hôpital Saint-Anne.

 

L'établissement progressivement vidé

 

L'établissement a été progressivement vidé au cours du premier semestre 2014. Les derniers détenus ont été transférés fin juillet mais le centre de semi-liberté continue à fonctionner.

 

Concernant le financement du projet, la filiale de 3i sera l'acteur majeur de Quartier Santé, dont elle va prendre 80% du capital, moyennant un apport de 11,65 millions d'euros, Gepsa et BAM GP en prenant 10% chacun, a indiqué 3i.

 

190 millions d'euros empruntés à 3 banques

 

Quartier Santé va ensuite emprunter 190 millions d'euros à un groupe de trois banques, les japonaises Mizuho et Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, ainsi que la française Natixis, filiale du groupe BPCE.

 

Chacune des trois banques assume un tiers du prêt, a indiqué Patrick Escalier, directeur au sein de l'équipe Global infrastructure and projects de Natixis. La banque française placera ensuite une partie de ce crédit auprès de l'assureur belge Ageas, a-t-il ajouté.

 

Dans le cadre de ce partenariat, Quartier Santé assumera la totalité du coût du projet et percevra, dans un second temps, un loyer versé par l'Etat durant 25 ans. Le montant de ce loyer n'a pas été communiqué.

 



Source : batirama.com / AFP

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