Quels revêtements pour aménager une terrasse ?

S?il faut vérifier qu?un projet de terrasse respecte la réglementation, celui-ci sera ensuite soumis à la préparation du support, ainsi qu?au choix du matériau. Doc Silvadec

Avant toute réflexion sur le revêtement à mettre en œuvre pour l’aménagement d’une terrasse, il est nécessaire de respecter la réglementation et, notamment, de vérifier si le projet nécessite ou non de faire une déclaration de travaux préalable ou de déposer un permis de construire.

 

Ces renseignements seront obtenus auprès des services techniques de la mairie concernée (attention : d’autres exigences locales peuvent être formulées). Ainsi, si le niveau supérieur de la terrasse est inférieur ou égal à 60 cm par rapport au niveau naturel du sol, il n’y a aucune contrainte administrative.

 

Si le niveau supérieur de la terrasse est supérieur de 60 cm par rapport au niveau naturel du sol et que la surface de cette terrasse est inférieure ou égale à 20 m2, une simple déclaration de travaux suffit.

 

Si le niveau supérieur de la terrasse est supérieur à 60 cm par rapport au niveau naturel du sol et que la surface de celle-ci est supérieure à 20 m2, un permis de construire doit être déposé. Par ailleurs, si vos clients sont copropriétaires, il faudra l’autorisation de leur syndic avant d’effectuer des travaux qui touchent à l’aspect de l’immeuble, aux sols et aux murs, notamment si l’on risque de compromettre l’étanchéité du sol.

 

 

Les documents à consulter

 

 

 

 

 

 


*ATB (Association Terrasse Bois ATB) : 01 44 75 58 58 - www.terrasse-bois.org/
 


Solution 1 : Le bois

 

 

Les terrasses en bois peuvent être auto-portantes, en caillebotis ou sur plots. Elles sont présentées sous deux formes : en lames ou en dalles.

 

Le choix entre les dalles ou les lames de bois se fera en fonction de la taille de la terrasse, leur pose étant similaire. Les dalles en bois sont présentées sous forme de caillebotis et sont plus utilisées pour les espaces réduits.

 

Les lames de bois se posent sur des lambourdes qui sont soit fixées par vissage dans la dalle dans le cas de sol dur, soit disposées en pose flottante sur des plots. La structure peut prendre différentes formes :

 

Intérêt :

les terrasses bois coûtent moins cher que leurs homologues carrelées ou bétonnées. Elles sont plus faciles à démonter qu’une terrasse carrelée.

Limite :

le bois nécessite un peu d’entretien : il doit être nettoyé, brossé et entretenu avec de l’huile ou des saturateurs tous les ans. A noter : un bois composite ne nécessite que l’usage d’un balai brosse.

 

 

Solution 2 : La pierre reconstituée

 

 

Les dalles en béton de pierre reconstituée peuvent être posées selon trois types de pose : sur une assise rigide (scellée, collée) ou une assise souple (sable), selon l’épaisseur du dallage.

 

La pose sur assise rigide est impérative pour un dallage inférieur à 30 mm d’épaisseur. La dalle coulée aura une épaisseur de 10 cm minimum, intégrant un treillis soudé s’il s’agit d’une plage de piscine. Des joints de dilatation seront prévus en cas de dalle de grandes dimensions.

 

La pose sur sable permet une pose sur support souple. Elle est plus facile, mais ne permet pas de joint en béton, seulement en sable, en concassé en mousse ou en sable polymère qui a l’avantage de ne pas fissurer contrairement aux autres jointoiements.

 

La pose sur assise souple concerne le dallage de 30 mm d’épaisseur minimum.
Dans tous les cas, il faut prévoir une pente au moins égale à 2% (et avec des drains d’évacuation de l’eau en cas de sol humide).

 

Intérêt :

moins chère que la pierre naturelle et d’une grande légèreté, la pierre reconstituée est extrêmement résistante, puisque quasiment incassable. Elle nécessite toutefois un traitement imperméabilisant après la pose car elle peut être facilement tachée. La pose scellée permet de rectifier les différences d’épaisseur du produit. Elle est plus onéreuse que les autres solutions, mais permet de faire des joints permanents. La pose collée, plus aisée, est la méthode la plus employée.

Limite :

si l’on veut changer de revêtement, les poses scellée ou collée imposent de tout casser et d’évacuer les produits et la dalle béton en support. Les dalles peuvent manquer d’homogénéité en épaisseur et les joints sont souvent larges. Elles vieillissent aux UV et aux intempéries.

Solution 3 : Les carrelages

 

 

La construction d’une terrasse carrelée impose de prévenir les risques d’infiltrations d’eau et de dégradations liées aux contraintes climatiques d’humidité, de gel, de ruissellements d’eau et d’ensoleillement.

 

Si le sol ne comporte aucune chape existante, la préparation consiste à creuser des fondations sur une trentaine de centimètres de profondeur, en prévoyant une pente légère pour un écoulement naturel des eaux pluviales, une stagnation de l’eau risquant de rendre les joints poreux (elle sera de 1,5% minimum, soit 1,5 cm/m). La dalle de béton ensuite coulée.

 

Si une dalle existe déjà, il suffit de la décaper pour enlever la mousse et les moisissures, de boucher les trous avec du mortier et de l’imperméabiliser. Si elle n’est pas plane, on procèdera à un ragréage, sans dépasser les 2 à 3 cm d’épaisseur. Beaucoup plus épais que ceux utilisés en intérieur, le carrelage devra être résistant aux UV, au gel, à ­l’humidité, etc.

 

Intérêt :

le carrelage s’adapte à tous les styles. Non seulement il peut offrir un aspect moderne ou vieilli mais, en outre, il imite aujourd’hui de nombreux matériaux : bois, pierre, béton et même ardoise. Il demande moins d’entretien qu’une terrasse en bois, le passage au “Kärcher” permettant de lui rendre son aspect originel. Le grès cérame est le plus intéressant, étant très étanche, résistant au gel et de couleur inaltérable.

Limite :

il peut être glissant et nécessite d’être choisi selon son niveau d’adhérence, spécifié par la lettre “R”. Il est conseillé de le choisir en classe supérieure ou égale à 10 (R10 ou R11). De même, le classement ABC, permet de connaître l’adhérence pieds nus sur carrelage mouillé : de A avec une moindre adhérence à C avec une très bonne adhérence.

 

 

Source : batirama.com / Michèle Fourret

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