Points sensibles de la Maison individuelle : respecter les DTU et les AT

Respecter les DTU (Documents techniques unifiés) ou les AT (Avis techniques) garantit une mise en ?uvre de qualité, mais également une sécurité pour l?artisan en cas de désordres...

 

La sinistralité coûte plus d’un milliard d’€ par an ! Selon l’Agence Qualité Construction (bilan décennal 1995-2005), les désordres prennent majoritairement leur source dans des défauts d’exécution, qui sont certes plus facilement mis en avant que les défauts liés aux produits ou à la conception. Aujourd’hui on estime que près de 75 % des sinistres sont dus à une déficience de la mise en œuvre. A qui la faute ? Les délais, les rendements, les clients plus exigeants qu’hier entrent en ligne de compte, mais ce n’est pas tout ! En effet construire exige de bien dialoguer avec son client, afin de lui proposer les prestations qu’il attend et par voie de conséquence, maîtriser les DTU de son métier.

 

Il faut respecter les DTU

 

Rappelons que les DTU s’appliquent aux travaux de bâtiment et proposent aux Maître d’ouvrages des clauses types (administratives ou techniques) pour des techniques traditionnelles. Sauf exception, les DTU sont d’application volontaire et non réglementaire, mais comme ils sont censés représenter « ce qui se fait couramment », les experts d’assurances ou judiciaires appuient très fréquemment leurs conclusions sur le contenu des DTU. Par conséquent, il y a plus à gagner à respecter ces règles de jeu que de ne pas les respecter.

 

... les Avis techniques également !

 

Si les DTU  reflètent les techniques traditionnelles, d’autres documents concernent les techniques innovantes, on les appelle les Avis Techniques ou Documents Techniques d’Application. Ils émanent d’experts rassemblés dans des groupes spécialisés par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Ces documents sont téléchargeables gratuitement sur le site du CSTB : www.cstb.fr.  Ces techniques innovantes sont parfois dans le collimateur des assureurs qui proposent semestriellement une liste des techniques en observation. Par conséquent l’artisan souhaitant les mettre en œuvre doit se rapprocher de son assureur.

 

Source: batirama.com / Hubert KOENIG

 


1 - Fondations superficielles

 

2 - Dallages

 

3 - Maçonnerie de petits éléments

 

4 - Cloisons (à paraître)

 

5 - Revêtements de sol scellés

 

6 - Enduits

 

7 - Ouvrages en béton

 

8 - Travaux de fumisterie

 

*Leurs prix peuvent constituer un frein, néanmoins il est possible d’acquérir individuellement ou par lot thématique les DTU essentiels auprès du CSTB. Le lot maçonnerieMaisons individuelles comporte 8 DTU essentiels pour l’artisan au prix de 350 € HT ( www.cstb.fr à la rubrique CSTBoutique). Utile également, le guide pratique des fondations (DTU 13.12, 13.3 et 20.1).

 

Les principaux sinistres de maçonnerie et les actions préventives en maison individuelle

 

Ouvrage

 

Manifestation

 

Cause

 

Prévention

 

Fondations par semelles filantes

Tassements, fissures...

Hétérogénéité du sol, hors gel son respecté, argiles gonflantes...

Prévoir

Eventuellement une étude de sol

Dallages

Affaissement, fissures...

défaut de compactage, isolant compressible

Respecter les exigences du DTU 13.3 partie 3

Murs de soubassement enterrés

Infiltration d'eau, tache d'humidité

Revêtement inadapté (étanchéité ou imperméabilisation)

Demander au client l'usage du sous-sol : garage ou habitation ?

Maçonnerie de petits éléments

Fissures

Mouvement des fondations, défauts de chaînages

Prévoir des fondations et des chaînages de qualité

Enduits

Décollement, fissures

Mise en oeuvre déficiente, hétérogénéité des supports

Priviligier les monocouches et prévoir des armatures ponctuelles

 

Frédéric Henry*

 
Que représente L’AQC et quelle est la nature de sa mission ?

 

L’AQC est une association qui regroupe tous les acteurs de la construction : Maîtres d’Ouvrages, Maîtres d’œuvres, Entreprises, Artisans, Assureurs, Experts, Pouvoirs Publics… La mission de l’AQC est l’amélioration de la qualité dans le bâtiment, qui passe par la réduction de ces désordres qui touchent tous types de bâtiments, dont notamment la maison individuelle.

 

N’y a-t-il pas une amélioration sensible de la sinistralité depuis quelques années ?

 

Le secteur de la construction de la maison individuelle se porte bien (220 000 mises en chantier en 2005), il est donc logique qu’il y ait une certaine sinistralité. En revanche, tous les indicateurs témoignent d’une certaine tendance à la baisse et cela ne peut que nous satisfaire.

 

Qu’est ce que propose l’AQC à un  artisan construisant des maisons individuelles ?

 

L’Agence fournit des informations techniques destinées aux professionnels du bâtiment, donc par conséquent aux artisans construisant des maisons individuelles.  Parmi les informations, l’Agence examine les procédés innovants, les règles professionnelles…et formule un avis, il y a donc des techniques mises en observation et d’autres qui sont acceptées par la Commission Prévention Produits et tous ses avis sont consultables et libres d’accès sur www.qualiteconstruction.com

 

Le deuxième axe de notre action porte, non plus sur les produits ou les techniques, mais en particulier sur l’information et la formation des différents acteurs au travers des Mémo ChantierÒ, les CD Rom pédagogiques, les brochures, les classeurs… disponibles auprès de l’AQC.Les huit Mémo ChantierÒ, aujourd’hui disponibles sont : fondations de maisons individuelles, relevés d’étanchéité, sols carrelés, couvertures ardoises et tuiles, remplacement des menuiseries extérieures, murs en briques apparentes, sols carrelés, sols souples collés et façades – protections contre le ruissellement.

 

*Responsable de la Commission Prévention Construction de l’Agence Qualité Construction

 


Les Techniques en observation en juillet 2006 

 

♦ Fenêtres en PVC filmé (plaxé) ou laqué (NT).

 

♦ Emploi de plaques en polycarbonate utilisées en couverture ou en parois inclinées (NT).

 

♦ Systèmes de vitrages isolants scellés avec incorporation d’occultations (NT).

 

♦ Système d’isolation thermique par l’extérieur par enduit hydraulique armé d’un treillis de verre sur panneaux isolants (NT).

 

♦ Emploi des cloisons de distribution ou de doublage (plaques de plâtre hydrofugé, plaques à base de ciment ou plaques silico-calcaire) dans les locaux humides EB+, locaux collectifs, ou EC (NT).

 

♦ Emploi des chauffe eau-solaires à circulation directe de l’eau sanitaire dans les lieux où il existe une possibilité de gel (NT).

 

♦ Eléments de remplissage pour couverture de véranda (NT).

 

♦ Procédés d’habillage de façade à base de panneaux avec parement de pierre mince sur âme en nid d’abeille collée (NT).

 

♦ Procédé d’encapsulage des flocages à base d’amiante (NT).

 

♦ Application de revêtements minces ou à base d’enduits hydrauliques sur des panneaux de façades travaillants à base de bois, en absence de lame d’air.

 

♦ Murs et parois translucides extérieures en briques de verre (NT).

 

♦ Tubes et Raccords en acier Galvanisé utilisés pour la distribution d’eau potable. (T).

 

♦ Procédés de réalisation de fondations superficielles par semelles filantes en béton de fibres (NT).

 

♦ Colles à carrelage dont l’appellation commerciale est de nature à induire en erreur les utilisateurs quant à leur domaine d’emploi accepté (NT).

 

♦ Revêtements d’étanchéité de toiture collés à froid en adhérence totale sur isolant polyuréthanne (NT).

 

♦ Procédés de murs en maçonnerie de blocs de grandes dimensions, montés à joints minces de mortier colle (NT).

 

♦ Procédés de drainage sous dallage constitués de nappes et de mini-drains (NT).

 

♦ Procédés de réalisation de murs à base de bloc de coffrage isolants en polystyrène expansé à parements apparents en béton (NT).

 

♦ Procédés de réalisation de dallages de maisons individuelles en béton dépourvu d’armatures métalliques mais renforcé de fibres métalliques (NT).

 

♦ Procédés d’isolation associant des Produits Minces Réfléchissants (NT).

 

 NT : Technique non traditionnelle                 T : Technique traditionnelle

 

LES HUIT MEMOS DE CHANTIER     


Point n° 1 : Les fondations superficielles

 

N’en déplaise à Martin Nadaud, célèbre maçon dès l’age de 15 ans et deux fois député de la Creuse, quand le bâtiment va, tout va,  mais quand le sol bouge, le bâtiment souffre. Et c’est particulièrement vrai quand celui-ci est fondé sur de l’argile sensible, comme chacun le sait, au retrait et au gonflement. Rappelons nous la sécheresse de 2003, dont la facture s’élèverait à 3.5 milliards d’euros…

 

Si la reconnaissance géotechnique est dans certains cas indispensable, l’artisan consciencieux peut désormais, et de façon gratuite, évaluer le risque encouru par un projet de construction sur un sol argileux grâce à Internet et par le biais de la procédure suivante :

 

1. www.argiles.fr – rubrique « carte d’aléa »

 

2. Rechercher le département concerné

 

3. Rechercher la commune la plus proche

 

4. Affiner la recherche en fonction du lieu de projet de construction

 

Du point de vue de la conception, forfaitiser et de façon définitive le prix d’une construction dès la signature du contrat par le client est sans aucun doute un handicap important, car cette action gèle le prix et ne permet pas de le réajuster en fonction des aléas du sol. Et pourtant, la connaissance du sol est une donnée fondamentale, qu’il ne faut surtout pas négliger et notamment à une époque où l’on construit parfois sur du « n’importe quoi » de type ancienne décharge d’ordures ménagères, terres de labour.... Concernant le risque de construction sur un sol argileux (argile, glaise, marne, limon) la consultation gratuite sur internet de la cartographie du BRGM est indispensable, à la fin de 2006, 44 départements seront ainsi cartographiés et associés à des PPR (Plans de Prévention des Risques).Il n’est pas inutile de rappeler qu’une inadéquation du sol avec la structure peut générer un sinistre et que la semelle filante ne constitue pas toujours la meilleure solution de fondation ; elle sera privilégiée pour des terrains de bonnes qualités, alors que la technique des puits et longrines s’adaptera mieux aux terrains hétérogènes…Toutefois, sur des terrains argileux, il n’existe pas de solution miracle, il est indispensable de confier la conception des fondations à un bureau d’études spécialisé, qui orientera le mode de fondation, non pas vers des semelles filantes, mais plutôt vers un radier… 

 

Dans tous les cas de figures, il est prudent pour l’artisan d’exiger  par écrit, à son client une étude de sol ou d’émettre des réserves écrites...

 

A RETENIR :

 

1 - Les dispositions minimales, hors zone sismique, pour les fondations superficielles sont :

 

• Semelle Filante de 20 x 40

 

• Arase inférieure des fondations :

 

      - 0.5 m en plaine, vallée, littoral, à > 1m en montagne (exigences du DTU)

 

      - 0.80 m à 1,2 m selon le type d’aléa vis-à-vis des argiles (exigences PPR)

 

• Armatures de 1.6 cm2/m, soit 4 Ø 8

 

• Béton BPS de type C25/30 dosé à 280 kg de liant par m3 de béton

 

• Equerres de liaison de Ø 8 et de longueur développée L= 50 cm

 

• Attentes pour chaînage vertical  de Ø 10 et de longueur L= 80 cm

 

2 - L'exonération de responsabilité de l'artisan, lors de sinistres d'origine naturelle, comme la sécheresse, n'est pas systématique dans deux cas :

 

• si la région du sinistre est notoirement connue comme une zone à risque ou
• si les dispositions minimales du DTU n’ont pas été respectées !

 

3 -  Le Béton AutoPlaçant avec des fibres métalliques peut remplacer le béton traditionnel béton avec du treillis soudé.

 

Cependant, son utilisation doit être soumise à l’approbation de l’assureur, car cette technique est mise en observation par la Commission Prévention Produits (Communiqué n°54, consultable sur www.qualiteconstruction.com )

 


Point n° 2 : Les dallages

Exigences normatives :

 

Avec environ 600 sinistres annuels, le dallage de maison individuelle a longtemps été montré du doigt par les assureurs, car la sinistralité était  importante (tassements, tuilage, fissurations…) et surtout très coûteuse. Pour remédier à cette situation, les règles professionnelles de 1990 ont laissé leur place à un DTU depuis mars 2005. L’épaisseur minimale de 80 mm associée à du ST 10 appartient désormais au passé. 

 

A RETENIR :

 

1 - Les dispositions minimales pour les dallages de maisons individuelles sont :

 

♦ Epaisseur de 120 mm

♦ Armatures : 0.2 % de la section, soit pour 120 mm d’épaisseur 2.4 cm2/ml d’acier correspondant à un Treillis Soudé de type ST 25 :

♦ Béton : C20/25 de consistance fluide (sans ajout d’eau)

♦ Interface éventuelle (sable ou PVC) : si PVC, épaisseur ³ 150 μm

♦ Forme éventuelle de module de réaction Kw ³ 30 MPa/m

♦ Reconnaissance géotechnique ou enquête par l’artisan

 

2 - Pour un dallage désolidarisé de la structure, un isolant périphérique peut être disposé verticalement en bêche périphérique ou horizontalement, mais si possible sous la totalité du dallage, afin de limiter les risques de tassement différentiel.

 

3 - Comme pour les fondations superficielles par semelles filantes en béton de fibres métalliques, les dallages dépourvus d’armatures métalliques, mais renforcés de fibres métalliques doivent être déclarés auprès de l’assureur. A l’heure actuelle, la société Bekaert dispose d’un Avis Technique pour des fibres destinées à des bétons de dallages de maisons individuelles (AT 3/03-408 du 13 mai 2004, consultable et téléchargeable gratuitement sur www.cstb.fr )

 


Point n° 3 : Les murs de soubassement enterrés

 

Etanche ou imperméable ?

 

Ces deux adjectifs sont souvent confondus et pourtant ils ne désignent pas la même propriété. En effet, et selon le Dicobat (dictionnaire général du bâtiment) une paroi étanche est une paroi qui fait totalement obstacle au passage de l’eau et de la vapeur d’eau. Alors qu’une paroi imperméable est étanche aux liquides, mais laisse filtrer l’air et la vapeur d’eau…

 

Habitable ou non ?


Le distinguo est important vis-à-vis de la destination des parties enterrées ou semi enterrées. En effet, un client qui souhaite rendre « habitable » son sous-sol n’aura pas les mêmes exigences que celui qui réserve son sous-sol à un garage ou à une cave… Encore faut-il que l’artisan avertisse son client en amont du chantier, qu’en fonction du choix de la destination de l’ouvrage, une étanchéité ou une imperméabilisation sera pratiquée (cf DTU 20.1-Maçonnerie). Le coût d’une étanchéité n’étant pas le même que celui d’une imperméabilité, le client portera fréquemment son choix vers la seconde solution, quitte à le regretter !

 

Protéger et drainer les parois enterrées :  

 

Plusieurs procédés d’étanchéité existent : procédés de protection-drainage associés à des enduits ou des complexes d’étanchéité, procédés d’étanchéité à chaud (exemple de Fonda Etanchéité d’Icopal), ce deuxième cas relevant des procédés pratiqués par des entreprises d’étanchéité qualifiées… Attention, si l’ouvrage se situe totalement ou partiellement dans la nappe phréatique, l’étanchéité doit répondre aux exigences du DTU 14.1 – Cuvelage. L’imperméabilité se résume trop souvent à l’application d’un produit bitumineux, qui vieillira plus ou moins bien avec le temps, mais qu’il faut associer à un système de drainage choisi en fonction de la capacité drainante du sol. Dans le cas où le sol est peu drainant (risque d’accumulation d’eau en pied de maçonnerie), une nappe de protection et de drainage (Platon, Delta…) placée entre la paroi enterrée et le remblai, et associée à un drain périphérique relié à un siphon, assure une protection efficace de la maçonnerie.

 

Point n° 4 : Chaînages verticaux

 

Les maçonneries de petits éléments en blocs, en briques, en béton cellulaire ont besoin d’être chaînées, encore faut-il que la conception réponde aux exigences de contraintes et que la mise en œuvre soit  soignée, tant du point de vue du positionnement des armatures, que du remplissage de béton.

 

Exigences normatives

 

Conformément au DTU maçonnerie, les chaînages verticaux * doivent être réalisés au moins dans les angles saillants et rentrants des maçonneries, ainsi que de part et d’autre des joints de fractionnement. La mission de ces chaînages verticaux est de liaisonner la structure et non d’accueillir des gaines électriques ! Cette pratique déviante est à proscrire…

 

* Autrement dit le moule, les armatures et le béton

 

Le moule est, la plupart du temps, un bloc spécial, dit bloc d’angle (angle à 90 ° ou pour chaînage de baie), voire un bloc dit à pans coupés pour des angles de 120 °. Les chaînages coffrés sont interdits pour des murs à isolation thermique par l’intérieur car pathogènes, mais autorisés pour des murs isolés par l’extérieur.

 


A conseiller                                                   A éviter

 

Classiquement les armatures destinées à des chaînages verticaux correspondent à du 2 Ø 10 ou du 3 Ø 8 en HA Fe E500 en zone non sismique et en zone sismique, les armatures minimales correspondantes sont de 4 Ø 8.

 

De point de vue du béton de remplissage, celui-ci doit être suffisamment fluide pour remplir efficacement le moule. A cet effet, un orifice peut être exécuté à la base du coffrage, afin de pouvoir contrôler le bon remplissage du coffrage par le béton.

 

 

Aspect normatif :

 

Les murs en maçonnerie doivent obligatoirement être ceinturés par un chaînage horizontal dont le ratio d’acier doit être au minimum de 0,4 % de la section de béton. Pour un mur de 20 cm d’épaisseur, réalisé avec des blocs de 20 cm de haut et une planelle de 5 cm, la quantité d’acier corresponds à 2 Æ 10 complétés par des chapeaux de plancher de Æ 6 ou 8 et de longueur 80 cm selon le cas. Enfin deux équerres de liaisons par angles de Æ 10 et de longueur développée de 120 cm complètent le chaînage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A RETENIR :

 

Malgré tous les soins portés à la réalisation des planchers, une fissure horizontale peut apparaître sur les façades porteuses. Certes, il ne s’agit pas réellement de fissure comme il en apparaissait, il y a quelques années, mais plutôt d’une microfissure, parfois difficile à détecter, qui ne présente pas de risque d’infiltration, mais qui peut être interprétée comme un préjudice esthétique par le client. Cette microfissure apparaît très rapidement et bien souvent avant la fin de garantie de parfait achèvement.

La flexibilité de certains planchers composés de poutrelles et de hourdis (12 + 4 ou 16 + 4) est fréquemment visée, l’enduit d’imperméabilisation également…

Des solutions existent, comme le renforcement de l’enduit par un treillis métallique au droit de la planelle (dessin 2)… l’enduit écrasé ou aplat en est une autre ou comme l’exécution d’une gorge avec un fond de mastic au niveau de l’assise de la planelle (dessin 1). Enfin une dernière solution peut être préconisée, mais elle s’applique aux planchers de combles, c’est l’utilisation par exemple d’une corniche préfabriquée de type Stradal ou équivalent…

 

Point n° 6 : Les appuis de fenêtre 

 

Aspect normatif

 

Ce type de désordre a pour origine le chargement différentiel entre l’allège (pas de charges transmises en dehors de leur poids propre) et les trumeaux voisins qui transmettent toutes les charges de la façade. Des contraintes de traction en résultent qui peuvent, dans cet exemple, rompre l’allège en son milieu. Dans le cas présent, les grandes dimensions de la baie et le manque de rigidité de l’appui coulé en place ont facilité le phénomène. Préventivement, armer les joints horizontaux du dernier rang de l’allège constitue une bonne solution.L’enduit réalisé, le nez de l’appui préfabriqué émerge, mais le larmier se trouve noyé dans l’enduit, ce qui conduit à cette coulure aujourd’hui discrète, mais demain particulièrement inesthétique. Il est donc nécessaire de prévoir 5 cm de saillie par rapport à la maçonnerie non enduite. Dans le cas présent, la fixation d’une bavette de protection métallique de type OMSY, Batiformes ou équivalent s’impose.

 

 

 

 

 

 

 

Bâtirama a lu et apprécié :

 

Le guide technique de la maison inidividuelle à l'usage des professionnels au prix de 38.11 € TTC est un document de référence pour tous les acteurs de la maison individuelle. véritable "aide-mémoire" pour bien construire sans désordre. Il rappelle les Règles de l'art et détaille les sinistres les plus fréquents à partir de textes très complets, mais accessibles à tous, complétés par de très nombreux schémas techniques. Ce guide est disponible en ligne auprès de l'Agence Qualité Construction : www.qualiteconstruction.com 

 

 

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