Récupérer l'eau de pluie : un geste éconologique

Equiper une maison neuve ou existante d?un système pour recycler les eaux pluviales est une pratique qui commence à se répandre.


«Mes clients ont une fibre écologique», assure Philippe Roy, plombier de son état et installateur d’un système de récupération d’eau de pluie dans cette maison de l’Essonne, «mais de plus en plus de particuliers font cette démarche, qui leur permet de réduire leur consommation d’eau potable au strict nécessaire en recyclant l’eau de pluie. Les systèmes conçus aujourd’hui sont tout à fait sécurisés, grâce à un disconnecteur qui rend le mélange des eaux de pluie et du réseau impossible. Ces produits se commercialisent très bien et leur mise en œuvre est simple. L’investissement de départ n’est pas négligeable mais on peut compter sur un amortissement au bout de 4 ans, ce qui est rapide


Le système de récupération d’eau de pluie est prêt à installer. Il achemine l’eau de pluie à partir de la ­citerne et, en cas de sécheresse, permute automatiquement sur l’alimentation en eau de ville. Si le terrassement et le raccordement de l’appareil s’avèrent des plus usuels, le plombier a dû apprendre à programmer le système.


L’eau de pluie alimente les 3 WC de ce foyer de 4 personnes, le lave-linge, des robinets de puisage situés dans le garage ainsi que l’arrosage automatique du jardin. Pour conserver une qualité stable de l’eau, il faut éviter de surdimensionner l’installation.

 

La cuve est calculée pour que son contenant soit renouvelé dans les 15 jours, ce qui empêche toute prolifération microbienne. Faire déborder périodiquement le réservoir permet de nettoyer l’eau de pluie, de sorte que les résidus en suspension à la surface du fluide puissent s’évacuer.


Le terrassement et les raccordements des différents éléments ont bouleversé le paysage pour quel­ques heures mais après 8 mois de fonctionnement tout à fait satisfaisant, cette installation génère une économie et une préservation de la ressource en eau réelles.

 

 

  1. Une chenillette doit pouvoir être introduite à proximité de la construction. La fosse creusée, de 2 x 2 m, est profonde d’environ 2 m et tapissée de sablon.

 

 

  1. La cuve est, au plus, distante de 5 ou 6 m de la  maison afin d’éviter une perte de charge trop importante (3 m minimum nécessaire).

 

 

  1. La cuve Sotralentz, (4 000 l) est en polypropylène. La pluviométrie en IdF étant estimée à 0,05 l/sec/m2, environ 5l/seconde sont récupérés sur le toit.

 

 

  1. Mise en place avec une grue, elle est connectée aux 4 descentes de gouttières équipées chacune d’un filtre et reçoit ainsi l’eau des 100 m2 de toiture.

 

  1. La tranchée, profonde d’environ 80 cm, est destinée au passage des tuyaux raccordant la cuve à la station Wilo et aux gouttières (arrivée d’eau de pluie en gris).au d’eau stockée : l’eau est aspirée jusqu’à un niveau de 20 cm. En deçà, le système bascule automatiquement sur le réseau d’eau potable pour éviter de pomper d’éventuels débris ou dépôts de fond de cuve.

 

 

  1. Un contacteur-flotteur électronique, alimenté électriquement (fourreau noir) et raccordé à une crépine d’aspiration, est placé dans la cuve. Il renseigne sur le nive.

 

 

  1. Les raccordements effectués, la fosse est comblée de sablon puis recouverte d’une couche de terre. Seule la trappe de visite affleure. L’aspiration du fond de cuve et le nettoyage des parois sont recommandés une fois par an afin de conserver une eau claire, préférable pour l’utilisation en lave-linge. L’eau stagnante favorise le développement d’algues et l’augmentation du taux de nitrates.

 

 

  1. Le système Wilo-RainSystem AF Comfort est installé dans le cellier. Le capot de protection et sa coquille en mousse polyuréthane réduisent le bruit et les vibrations. Le module est raccordé aux conduits hydrauliques qui passent dans le vide sanitaire et à l’arrivée d’eau générale.

 

 

  1. Le capot retiré laisse voir la pompe auto-amorçante (partie inox), qui est un surpresseur domestique consommant 55 kWh. Un réservoir tampon de 11 litres permet d’alimenter les chasses d’eau lors de la permutation sur l’eau de ville. En rouge, le vase d’expansion sanitaire.

 

 

  1. Le pilotage électronique à écran LCD, avec l’affichage permanent de la pression, du niveau de la citerne et l’état de fonctionnement, permet à l’usager de suivre sa consommation.

 

 

  1. L’étiquetage précisant que l’eau n’est pas potable est primordial et obligatoire. Le disconnecteur évite tout risque de contact entre l’eau de la cuve et le réseau d’eau potable.

 

 

  1. La surface couvrant la cuve de stockage peut être ensemencée de gazon ou carrelée. Les plantes à fort système racinaire sont exclues dans un rayon de 7 m autour de la cuve.

 

 

FICHE CHANTIER

 

 

 

Source: batirama.comEmmanuelle Jeanson

↑ Allez en Haut ↑