Echafaudage : le SFECE met le cap sur les formations

Jacques Frenehard de la société FMS Ringue succède à Michel Penin, à la tête du syndicat français de l?échafaudage du coffrage et de l?étaiement. La formation demeure prioritaire

Avec ses 132 adhérents représentant 85% du chiffre d’affaires total des secteurs qu’il représente, le Sfece fondé en 1967 s’engage pour renforcer la formation professionnelle, face notamment à l’évolution des systèmes.

 

Le syndicat propose dans un premier temps deux nouveaux modules : « Utilisation et vérification journalière des échafaudages fixes» et «Montage, vérification et utilisation des échafaudages roulants ». En 2014, le syndicat travaillera aussi à la mise à jour des référentiels « Monteur d’échafaudages » et « Remise à niveau monteur d’échafaudages ».

 

Par ailleurs, il a élargi son offre et propose une formation « Utilisation de plateformes suspendues motorisées » détaillée dans son guide ‘Objectif Formation’ (mis en ligne sur le site du syndicat en avril et diffusé auprès des adhérents, ainsi qu’aux Cram/Carsat, fédérations départementales de la FFB…).

 

Systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés

 

« Les manutentions peuvent atteindre 40% des temps de main-d’œuvre sur un chantier de génie civil standard, tandis que la mise en place de solutions mécanisées représente une charge de 1 à 2% de la masse salariale de ce type de chantier », souligne Philippe Lemaire, représentant de la section Systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés.

 

Face à ces chiffres parlants, le syndicat s’efforce de présenter comme solution majeure de réduction de la pénibilité et d’amélioration de la productivité et de compétitivité sur les chantiers, les systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés.

 

En 2001, le syndicat ouvrait en effet une nouvelle section dédiée entièrement à ces systèmes motorisés, et depuis, il continue à s’engager dans la défense active des intérêts des professionnels utilisateurs de ces matériels.

 

La section systèmes motorisés a donc mené la rédaction des recommandations R433 et R445, précisant respectivement les conditions d’exploitation des plates-formes suspendues motorisées et la mécanisation du transport des personnes ainsi que des charges sur les chantiers. Cette même section travaille aussi sur l’avant-projet de recommandation sur les conditions d’exploitation des plates-formes sur mâts.

 

Des échafaudages adaptés aux travaux d’ITE ?

 

Face au développement des pratiques de l’ITE et aux difficultés rencontrées par les entreprises pendant les opérations de pose d’isolant, le Sfece souhaite adapter les échafaudages. « Il y a 3 ans, le syndicat a demandé une dérogation, dans des termes proches de ceux de l’arrêté du 7 janvier 1986, pour les garde-corps intérieurs d’échafaudages situés à plus de 20 cm des façades auprès du Ministère du Travail», explique Jacques Frenehard.

 

Cet arrêté du 7 janvier 1986 stipule que le bord des planchers des échafaudages fixes peut, lors de travaux d’isolation, être éloigné de plus de 20 cm de la construction sous réserve qu’il ne soit pas à plus de 40 cm. Par ailleurs, si une ouverture est pratiquée dans la façade et qu’elle expose les travailleurs à un risque de chute, il faut munir l’échafaudage d’un garde-corps constitué par deux lisses placées l’une à un mètre, l’autre à 45 cm au-dessus du plancher, et d’une plinthe de 15 cm de hauteur au moins.

 

Poursuite du combat

 

Le nouveau président a annoncé une réponse négative du Ministère mais après consultation des adhérents, le syndicat a décidé de continuer le ‘combat’.

 

Autre exemple des travaux réalisés par le syndicat, le projet de norme ‘pare-gravats’. Ce dernier traitait des systèmes de ‘pare-gravats’ destinés à supporter un impact conventionnel équivalent à la chute de matériel ou de débris de 3 kg d’une hauteur de 24 m.

 

La norme prévoit 7 différentes classes de largeur, le ‘pare-gravats’ pouvant être horizontal ou incliné, elle prévoit aussi une évaluation du produit par calculs mais aussi par essais. Cette norme a été approuvée et publiée en 2014. 

 


Source : batirama.com / Aude Moutarlier

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