Ventilation : double-flux avec récupération de chaleur ou rien !

Les solutions de ventilation domestiques s?exposent à la Mostra Convegno de Milan. La frontière entre le grand caisson double-flux et la petite CTA devient ténue.

Aldès est un vrai acteur sur le marché italien de la ventilation domestique et petit tertiaire. Au salon de Milan, l'entreprise dévoile deux nouvelles solutions. Premièrement, la gamme Optiflex de réseaux encastrés en dalle ou en chape.

Il s'agit de conduits antistatiques pour éviter l'accumulation de poussières, circulaires ou oblongs, accompagnés de nombreux accessoires de réseaux, dont les transformations de circulaire en oblong, des bouches de soufflage encastrées dans le sol ou dans les murs, d'un kit de nettoyage…

Le réseau n'est pas en PVC, mais en PEHD (Polyéthylène Haute Densité). Ce genre de réseau est connu en Allemagne depuis longtemps. Pour un constructeur français, c'est une première. Le système Optiflex sera commercialisé en France en juin-juillet prochain.

La seconde solution est la centrale double-flux Everest, fabriquée à Lyon et destinée au marché tertiaire et, hors de France, au marché de la ventilation centralisée en immeubles collectifs.

En France, notre réglementation incendie exige que les caissons de ventilation en immeubles collectifs résistent à 400°C pendant ½ heure. Everest contient un échangeur de chaleur en Aluminium et ne tiendrait pas dans ces conditions.

Aucun autre caisson double-flux avec échangeur disponible sur le marché européen ne serait d'ailleurs capable de résister aux 400°C – ½  heure.

Everest d'Aldès est une centrale double-flux avec flux à contre-courant pour la récupération de chaleur, filtration et la possibilité d'ajouter une batterie froid/chaud à change-over ou bien une batterie froide et une batterie chaude.

Everest possède une régulation équipée d'un webserver et  connectable à une GTB par une prise Ethernet en TCP/IP, en Modbus  et ModBus TCP, en BACnet, en LonWorks en option et en KNX à l'automne. Sachant que les débits d'air de la gamme Everest varient de 1000 à 7000 m3/heure,  nous sommes clairement dans le domaine des centrales de traitement d’air (CTA).

La plupart des fabricants de CTA classiques, présents à la Mostra Convegno, proposent d'ailleurs de nouvelles machines plus compactes, dont les débits commencent à 1000m3/heure. Bref en les grand double-flux d'Aldès et les petites CTA, il n'y a pratiquement pas de nuance.

Aldès assure la mise en service de ses caissons Everest et fournit un logiciel de détermination. Pour l'instant, Everest est disponible en piquages horizontaux, mais une début 2015 une version avec piquages d'air sur le dessus sera mise sur le marché.

Aldès a conçu son caisson Everest en pensant aux exigences 2016 et 2018 de la Directive Ecoconception 2009/125/CE. Everest est d’ores et déjà conforme aux exigences de rendement 2018.

Du double-flux partout



Aucun exposant en ventilation à la Mostra Convegno ne propose de ventilation simple flux. Pour tout le monde, c'est double-flux ou rien et systématiquement avec récupération de chaleur. Les architectures techniques des groupes double-flux proposées au salon sont très diverses.

Le britannique Nuaire, venu de Cardiff des caissons double-flux classiques (rendement de récupération > 85%) à accrocher au mur et des caissons extra-plats XBOXER à suspendre sous le plafond (rendement > 80%) avec une consommation d'électricité très faible de seulement 0,58 W/L.seconde.

L'italien aerauliqua, créé seulement depuis deux ans, propose déjà une gamme étendue de caissons double-flux muraux classiques, mais aussi des caissons double-flux destinés à une ventilation pièce par pièce.

Sa gamme QR100 affiche des débits de 200 m3/heure et revêt la forme d'un caisson mural avec prise et rejet d'air directement derrière l'appareil avec percements du mur extérieur. Le caisson QR100 est notamment destiné à la ventilation des salles de classes ou des salles de réunion.

La gamme Quantum, destinée au logement, y compris en réhabilitation, est constituée de trois caissons cylindriques montés directement à travers le mur extérieur, pièce par pièce. Ses débits varient de 29 à 47 m3/heure, avec des taux de récupération de chaleur allant de 85 à 95% selon les débits.

FläktWoods montre à Milan son nouveau caisson eQ Prime d'un débit de 1000 m3/heure, équipé d'un échangeur rotatif Semco à sorption avec un rendement de 81,5%, certifié par Eurovent.

La double roue d'Enventus



Le clou du spectacle, si l'on peut dire, est le « concept double roue » de l'autrichien Enventus. Déjà distribué par Enventus France, ce caisson est destiné aux zones humides et chaudes, comme la Côte d'Azur ou la côte Basque.

Il comporte une première roue à sorption qui récupère la chaleur sensible et la chaleur latente et sert à prérefroidir et à déshumidifier l'air neuf avant qu'il ne pénètre dans la batterie froide. La batterie froide refroidit l'air neuf jusqu'au point de rosée.

La seconde roue assure le réchauffage de l'air neuf au-dessus de son point de rosée et jusqu'à la température de soufflage désirée. Enventus estime que cette solution réduit de 60% les besoins de refroidissement de l'air neuf et améliore nettement les rendements. Ce caisson est déjà incorporé dans la nouvelle CTA de l'italien Rhoss, présentée elle-aussi à La Mostra Convegno.

 

 

Source : batirama.com / Pascal Poggi

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