Prenez un bloc à bancher de 15 cm et un isolant en polyuréthane et vous obtenez un système constructif très économique pour des maisons individuelles soumises aux contraintes sismiques.
En Vendée, dans la Vienne et en Charente-Maritime, plus de 250 maisons individuelles ont déjà été construites avec le système Vertical Bloc. Conçu et développé par Jean-Pierre Oblin, il est fabriqué par PPL, l’activité BPE-FAB du Groupe VM Matériaux.
Il s’agit d’un bloc à bancher de 15 cm calibré qui permet notamment un montage à sec, sans modifier les habitudes de travail du maçon (voir encadré). Autre intérêt, en assurant une meilleure répartition des aciers dans toute la structure, il permet une économie de 15% de poids d’acier nécessaire aux systèmes traditionnels. Un atout non négligeable pour toutes les constructions soumises à des contraintes sismiques.
Un duo efficace pour la RT 2012
Pour aller encore plus loin, Vertical Bloc s’est associé à Soprema qui vient de lancer sur le marché l’équivalent mural de son isolant en polyuréthane Efisol. « Il nous a semblé judicieux de développer un isolant spécifique aux parois verticales et aux plafonds, explique Olivier Renimel, chef de marché Cmiste chez Soprema.
Jusqu’alors, les Cmistes et les maçons utilisaient l’Efisol sur toutes les parois mais il n’était pas nécessaire de mettre en œuvre un isolant aussi résistant à la compression au sol qu’aux murs. »
Ce nouveau produit baptisé Efimur bénéficie d’une bonne planéité et rigidité. Protégé par un parement performant, l’isolant conserve dans le temps toutes ses qualités thermiques et mécaniques tout en contribuant à l’étanchéité à l’air de la paroi.
De plus, il permet de conserver des tapées de menuiserie standard et facilite le passage de réseaux électriques dans la paroi. Efimur peut s’adapter à tous les systèmes bloc béton.
Source : batirama.com / Céline Jappé
Légende : Jean-Pierre Oblin poursuit le développement du Vertical Bloc en y associant le nouvel isolant en polyuréthane de Soprema. (©C.J)
Encadré
Un jeu de légo
Daniel Bohuon est maçon à Saint-Aubin (35). Entrepreneur individuel depuis 18 ans, il emploie aujourd’hui un salarié. Il a découvert le système Vertical Bloc sur le chantier de construction d’une maison individuelle à Saint-Grégoire (35).
« C’est la première fois que je mets en œuvre ce procédé. C’est simple comme un jeu de légo et surtout très rapide. Nous sommes deux sur le chantier et ça va très vite puisque nous n’avons besoin de mortier que pour le premier rang de pose.
Le travail est moins pénible que pour une maçonnerie traditionnelle. Seul hic, les blocs ne sont pas toujours bien calibrés mais l’industriel réagit vite dans ces cas là. »