Le président du Sénat (Gérard Larcher) veut faire passer les locataires à la caisse

Le président LR du Sénat Gérard Larcher juge "pas juste" que "la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires" depuis la suppression de la taxe d'habitation par Emmanuel Macron.

Gérard Larcher, le président LR du Sénat juge "pas juste" que "la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires" depuis la suppression de la taxe d'habitation par Emmanuel Macron. Pour autant, il n'appelle pas à la rétablir.

 

 

 

Les locataires doivent participer au financement des services dont ils bénéficient

"Une grande partie de nos concitoyens, ceux qui ne sont pas propriétaires, ne participent plus au financement des services dont ils bénéficient", a assuré le président du Sénat sur RMC-BFMTV, interrogé sur la proposition d'une "contribution modeste" pour financer les services publics des communes avancée par François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire. 

 

"Il y a des communes dans mon département où il y a plus de 60 % de locataires, voire 70 %, et aujourd'hui, la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires, ça n'est pas juste", a précisé Gérard Larcher, ici en photo. © Sénat

 

 

 

À qui la faute ?

"La faute originelle, c'est la suppression de la taxe d'habitation" depuis 2017, a ajouté le président du Sénat, rappelant que ladite suppression a coûté "22 milliards au budget de l'État". Toutefois, a-t-il nuancé, "il faut qu'on soit extrêmement attentifs à ne pas susciter à nouveau une demande d'effort fiscal" donc le rattrapage financier doit passer selon lui par "une réflexion globale" et non par un rétablissement de la taxe d'habitation. "Il faut remettre à plat tout le système de financement des collectivités territoriales", a-t-il suggéré. 

Pour rappel, la taxe d'habitation sur la résidence principale a été complètement supprimée en 2023. Il reste la taxe foncière payée par les propriétaires. 

La piste d'une nouvelle contribution, avancée par François Rebsamen "ne correspond pas à la position du gouvernement" et "rien n'est arbitré" concernant le budget des collectivités territoriales, a précisé lundi la porte-parole de l'exécutif Sophie Primas.

 


Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat / © Freepik

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