Des artisans du bâtiment manifestent au viaduc de Millau

Des centaines d'artisans du bâtiment ont manifesté au viaduc de Millau pour réclamer une TVA à 5,5% sur tous les travaux de rénovation des logements.

Environ 650 artisans selon les organisateurs, 400 selon les gendarmes, se sont rassemblés sur l'aire qui surplombe le plus haut pont à haubans du monde, sous une banderole de plusieurs mètres proclamant "Attention un jour ça va péter". Le slogan, visible de tous les usagers de l'autoroute A75 en contrebas, était également imprimé sur les tee-shirts de nombreux manifestants, venus de tout le grand Sud et d'ailleurs en France.

 

Les manifestants font le choix de la protestation pacifique, à la différence des opposants à l'écotaxe qui ont affronté les forces de l'ordre samedi à Pont-de-Buis (Finistère), a déclaré l'un des organisateurs du rassemblement, Patrick Bounhol, président dans l'Aveyron de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Ils sont toutefois excédés: "Ras-le-bol, c'est le terme. Trop, c'est trop", a-t-il ajouté.

 

Les manifestants sont fiers de leur mobilisation dans un lieu "mythique" et satisfaits, tout en restant prudents, d'avoir obtenu que le président national de la Capeb, Patrick Liébus, soit reçu le 5 novembre à l'Élysée, a indiqué M. Bounhol. Mais ce jour-là, "il faut qu'on soit entendu", a-t-il prévenu, "je vous donne rendez-vous prochainement, si on n'est pas entendu, pour d'autres actions".

 

A l'heure du débat budgétaire, la Capeb réclame que la TVA réduite à 5,5% s'applique immédiatement à tous les travaux de rénovation dans les logements de plus de deux ans, et non pas seulement aux travaux de rénovation thermique, comme cela vient d'être voté à l'Assemblée nationale pour une entrée en effet à partir de 2014.

 

Les artisans rassemblés au viaduc ont d'autres exigences comme l'exclusion du secteur du bâtiment du régime des auto-entrepreneurs; ils exigent aussi que soient combattues toutes les formes de concurrence déloyale et de recours à une main d'oeuvre "low cost".

 

Mais la TVA à 5,5% reste la plus urgente pour un secteur qui, d'après Patrick Liébus, "perd un emploi toutes les demi-heures".



Source : batirama.com / AFP

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