ENR, CEE, autoconsommation : quel avenir ?

Le ministre de l'Ecologie et de l'énergie va lancer des consultations sur le développement des énergies renouvelables et le dispositif des certificats d'économies d'énergie.

Le ministre a défendu ce système des CEE, souvent critiqué par les énergéticiens et confirmé son intention d'augmenter les volumes de ce programme, pour sa phase censée démarrer l'an prochain."Je préciserai les modalités concrètes (de cette évolution) dans les prochaines semaines", a souligné M. Martin, au cours du colloque annuel de l'Union française de l'électricité, organisation professionnelle du secteur.

 

En outre, il s'est engagé à lancer une concertation sur ce sujet "avant le 1er décembre"."L'efficacité, énergétique, c'est la priorité. C'est le moyen de réduire notre dépendance aux importations d'énergie", et "à cet enjeu de souveraineté s'ajoute un enjeu de compétitivité de nos entreprises et le dévelopement de nos filières industrielles", a plaidé le ministre.

 

Créé en 2006, le mécanisme des CEE oblige les fournisseurs d'énergie (EDF essentiellement, mais aussi GDF Suez, Total, etc.) à oeuvrer en faveur de la réduction de la consommation d'énergie, sous peine de fortes pénalités, soit en finançant directement des travaux chez leurs clients ou en achetant des certificats auprès de tiers. Dans la foulée, le ministre a dit avoir "décidé de lancer dans les prochaines semaines une consultation large des acteurs impliqués dans le développement des énergies renouvelables".

 

L'exécutif a déjà annoncé sa volonté de revoir les mécanismes d'aide aux secteurs fondés sur des tarifs de rachat bonifiés, comme l'avait déclaré le président de la République lors de la conférence environnementale fin septembre. A ce propos, M. Martin a confirmé que les installations existantes ne seraient pas touchées par cette réforme.

 

"Les tarifs d'achat existants vont rester en place et coexisteront un certain temps avec les nouveaux dispositifs", a-t-il assuré.M. Martin a également évoqué l'organisation prochaine d'une "réflexion sur les opportunités et le développement de l'autoconsommation" d'électricité (c'est-à-dire le fait de produire de l'électricité sans la réinjecter sur le réseau électrique national) ainsi qu'une deuxième sur la filière photovoltaïque, parallèlement à la concertation sur les ENR.

 

Enfin, le ministre a estimé que le marché de capacité (système qui permet de rémunérer les centrales électriques d'appoint) en cours de mise en place en France "pourrait avoir vocation à s'élargir" dans un cadre européen.Dans la matinée, un haut cadre de l'administration énergétique française, le directeur de l'Energie Pierre-Marie Abadie, avait souligné que la conception du marché de capacité français était sur beaucoup d'aspects compatible avec une extension à d'autres pays européens.



Source : batirama.com / AFP

↑ Allez en Haut ↑