Première église passive en Pologne à Szaflary

Construire une église basse consommation dans une région les températures hivernales avoisinent les - 40°C, tel était le défi du nouveau lieu de culte de Szaflary en Pologne

En Pologne, près de Nowy Targ, l'église Jean Paul II est l’une des premières églises à répondre aux exigences d'un bâtiment de type passif. Jan Karlak, prêtre de la paroisse à laquelle appartient l’église, et passionné par la Technique, a lui même étudié les solutions de cette construction passive à mettre en oeuvre.

 

Confié à l’architecte Tomasz Piszczek, du bureau d’architectes Architecture Passive spécialisé dans ce type des constructions en Pologne, le bâtiment demeure conforme au style historique de la région. Au total, l'église peut rassembler environ 500 personnes sur une surface de 1.740m².

 

Objectif du maître d’ouvrage : minimiser la consommation d'énergie destinée au chauffage qui ne doit pas dépasser 700 € au total sur une année. En effet, un système de chauffage à eau chaude par le sol peut être mis en œuvre en cas de froid extrême (ce qui est courant en hiver dans la région).

 

Une température de référence de 14°C

 

Pour limiter les dépenses énergétiques liées au chauffage, l’édifice cultuel s’est vu assigner une température de référence ambiante de 14 °C à l’intérieur (même par - 40 °C à l’extérieur en plein hiver).

 

Pourquoi cette consigne de 14 °C ? « Pour éviter le recours à un vestiaire », justifie le prêtre qui précise que nombre de ses paroissiens arrivent emmitouflés dans des manteaux en fourrure pendant les six mois que dure l’hiver dans la région !

 

Le choix du maître d’ouvrage s’est donc porté sur une structure en béton et une charpente bois réalisée avec des poutres en lamellé-collé de près de 20 mètres de portée (d’origine autrichienne). Des toitures à forte inclinaison en zinc traité au titane caractérisent l’édifice qui reste conforme au style architectural local.

 

La forme de l’édifice adopte les principes de la construction bioclimatique afin d'éviter les pertes de chaleur et maximiser au contraire les apports solaires (avec une orientation solaire étudiée).

 

450 mm de PSE et 7 fenêtres de toit passives

 

Les murs extérieurs, fortement isolés (450 mm de PSE), présentent un très bas coefficient de transmission thermique de 0,8 W/m².K. De même, sept fenêtres de toit ont été installées dans les espaces servant à la préparation des offices, afin de garantir une isolation maximale à l’intérieur.

 

Il s’agissait des premières fenêtres Fakro (d’origine polonaise bien sûr) pour constructions passives. Depuis, l’entreprise propose dans sa gamme la fenêtre FTT U8 Thermo, labellisée Passiv’Haus !

 

A noter enfin : l'église fait fonctionner son chauffage par le sol, avec une pompe à chaleur alimentée par des puits profonds. A noter également : une ventilation mécanique par l'aspiration et le refoulement qui récupère 85% du chaleur.

 



Source : batirama.com / F. Leroy

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