Simplification, GNR : et le BTP ? La Capeb réagit aux annonces de Gabriel Attal

Gabriel Attal a annoncé une dizaine de mesures de simplification pour la profession agricole vendredi 26 janvier. La Capeb souhaite que la réflexion de simplification s'applique également aux artisans du BTP.

Tandis que les agriculteurs manifestaient leur colère depuis plus d'une semaine dans de nombreuses villes de France, le premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi une dizaine de mesures visant à simplifier la profession : accélérer les procédures, limiter le nombre de contrôles, supprimer certaines incohérences constatées dans divers textes de loi...

 

Février, le mois de la simplification ?

 

Un état d'esprit que l'on souhaiterait voir appliquer à d'autres secteurs. Ainsi, la Capeb, confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, a rappelé le soir même que les professionnels du BTP sont également en attente de mesures de simplification de leurs professions :

 

"Nous saluons les annonces du Premier ministre concernant les mesures de simplification pour le monde agricole et nous lui demandons de faire du mois de février le mois de la simplification en France dans le prolongement des rencontres de la simplification auxquelles les artisans du bâtiment ont largement contribué."

 

Coût du GNR : les artisans du BTP pourraient aussi descendre dans la rue, indique la Capeb

 

Gabriel Attal a également annoncé que la hausse progressive de la taxe sur le gazole non routier agricole jusqu'en 2030 ne serait pas appliquée, répondant positivement à l'une des principales demandes des agriculteurs. La Capeb espère que cette annulation ne concernera pas uniquement les agriculteurs : "il serait incompréhensible et injuste que le secteur du BTP ne bénéficie pas de cette mesure et paye seul le prix de la sortie des énergies fossiles" indique-t-elle vendredi soir.  

Dans un communiqué aujourd'hui lundi 29 janvier, la Capeb va plus loin et rappelle : "la trajectoire de hausse progressive du gazole non routier qui avait été décidée au 4ème trimestre 2023 trouvait sa justification dans notre capacité collective à relever les défis environnementaux et énergétiques. Il ne peut être raisonnablement envisageable que cet objectif repose désormais sur les épaules des entreprises du BTP dans un contexte, de plus, où aucune alternative aux engins fonctionnant au GNR ne s’offre à ces mêmes entreprises. Face à l’ampleur des défis à relever, comment comprendre le deux poids deux mesures du Gouvernement qui aboutit, de fait, à une fiscalité à plusieurs vitesses à l’encontre de secteurs pourtant logés à la même enseigne ?"

Avant de menacer de prendre également la rue : "L’incompréhension du secteur est désormais de mise face à une telle iniquité de traitement et la tentation de l’exprimer dans la rue est forte puisque cette forme d’expression semble désormais l’emporter sur une stratégie responsable et collective de sortie indispensable des énergies fossiles. Les 620.000 entreprises artisanales du bâtiment ne peuvent entendre que 400.000 entreprises agricoles soient privilégiées sous prétexte qu’elles aient engagés un rapport de force contestataire aussi justifié soit-il" précise le communiqué.

 

Le SDI demande également une prise en compte des TPE et des indépendants des autres secteurs

 

Marc Sanchez, secrétaire général du SDI (Syndicat des Indépendants et des TPE), a déclaré soutenir la mobilisation des agriculteurs, "cette catégorie de professionnels qui sait parfaitement ce que signifie travailler 50h/semaine pour gagner moins d'un Smic mensuel pour près de la moitié d'entre eux", et demande "des prises de décisions urgentes pour soulager la trésorerie de nos TPE".

 

Le SDI demande la suppression de la TICFE (taxe sur l'électricité), le tarif réglementé de l'électricité pour toutes les TPE, et des délais supplémentaires pour le remboursement des PGE (Prêts garantis par l'Etat).

 

"Ou doit-on appeler à la mobilisation nous aussi ?" demande Marc Sanchez...



Source : batirama.com/Emilie Wood

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