Les entreprises peinent à obtenir leur reclassement amiante

Seules 2% des entreprises intervenant sur des chantiers amiantés ont réussi leur reclassement. Trop peu pour assurer tous les chantiers à partir du 1er juillet.

 

Le décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 a imposé de nouvelles dispositions réglementaires que doivent respecter les entreprises réalisant des travaux de traitement de l’amiante, en particulier :

 

Dans ce contexte réglementaire profondément modifié, les exigences que doivent satisfaire les entreprises ont été redéfinies par une nouvelle version de la norme NF X 46-010 « Traitement de l’amiante - Référentiel technique pour la certification des entreprises ».

 

Les modalités d’attribution et de suivi par l’organisme certificateur ont également été réactualisées par la norme NF X 46-011. L’arrêté fixant les conditions de certification des entreprises a été publié au Journal Officiel du 2 février.

 

Reclassement de toutes les entreprises

 

Les entreprises réalisant des travaux de traitement de l’amiante (retrait, encapsulage), titulaires des certifications Qualibat 1512 (amiante non friable) et 1513 (amiante friable), devront être désormais certifiées 1552 « Traitement de l’amiante », la nouvelle certification qui les remplace.

 

Ces entreprises déjà certifiées, réputées satisfaire provisoirement aux dispositions réglementaires, devront toutes faire l’objet d’un reclassement pendant l’année 2013.

 

Cette opération a d’abord été conduite pour les entreprises titulaires d’une certification amiante non friable (1512), sachant qu’elles ont jusqu’au 30 juin pour être reclassées ; celles certifiées 1513 bénéficient d’un délai supplémentaire de six mois.

 

Ce reclassement a pour objectif de vérifier que l’organisation des entreprises certifiées et la réalisation de leurs chantiers sont conformes aux nouvelles dispositions du décret relatif aux risques d’exposition et aux exigences de la nouvelle norme NF X 46-011.

 

Cette vérification est assurée par un audit au siège de l’entreprise réalisé par un auditeur de Qualibat portant sur la partie documentaire et le contrôle d’au moins un chantier de référence réalisé selon les nouvelles dispositions, ainsi que par un audit chantier.

 

L’obligation de certification des entreprises a, par ailleurs, été généralisée à l’ensemble des activités de retrait et d’encapsulage de matériaux contenant de l’amiante, notamment les travaux de retrait de couverture (au 1er juillet 2013) ou de retrait de canalisations (1er janvier 2014).

 

Trop peu de reclassements effectifs au 1er juillet

 

Si la quasi totalité des 217 entreprises certifiées 1512 a fait l’objet, à ce jour, de l’audit de reclassement siège, seules 6 entreprises ont pu être reclassées complètement en 1552 (2%).

 

Les autres, au nombre de 142 (65%), ont obtenu une certification à titre temporaire dans l’attente de la réalisation de l’audit chantier et 69 entreprises (32%) doivent encore lever des écarts d’ici au 30 juin, principalement de nature documentaire. Les opérations de reclassement des 118 entreprises certifiées 1513 sont en cours de programmation.

 

S’agissant des couvreurs, qui doivent être certifiés au 1er juillet, seules deux entreprises, sur les 200 ayant retiré un dossier, ont obtenu la certification 1552. Au vu de cette situation, Qualibat s’interroge sur l’application de la date butoir du 1er juillet, à laquelle il est prévu que ces entreprises doivent satisfaire aux exigences de la nouvelle réglementation et de la certification.

 

L’organisme de qualification s’attend à un risque important de bloquer l’ouverture de nombreux chantiers de retrait d’amiante.

 


Source : batirama.com

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