NF DTU 23.4 – Planchers à prédalles industrialisées en béton

Depuis juillet 2021, les planchers à prédalles industrialisées en béton sont entrés dans le domaine traditionnel avec la publication du NF DTU 23.4 dédié au sujet. Retrouvez ici l’essentiel. Photo © Rector Lesage

Domaine d’application

Le NF DTU 23.4 "Planchers à prédalles industrialisées en béton" vise à donner les conditions de mise en œuvre des planchers à prédalles industrialisées, suspendues ou reposant sur deux, trois ou quatre bords, pour des ouvrages courants en conditions normales d’utilisation (logements, bâtiments scolaires, bâtiments hospitaliers, immeubles de bureaux, bâtiments industriels, commerces et parking).

Il vise les planchers :

 

Le NF DTU 23.4 ne traite pas :

 

Le NF DTU 23.4 est applicable dans toutes les zones climatiques ou naturelles françaises.

La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de juillet 2021.

 

Matériaux visés

Les exigences que doivent respecter les constituants nécessaires à l’exécution des planchers à prédalles industrialisées en béton (béton, armatures, produits de joint, etc.) sont données dans la partie 1-2 "Critères généraux de choix des matériaux" du NF DTU 23.4.

 

Mise en œuvre : l’essentiel

Préalablement à la livraison des prédalles, le fournisseur doit recevoir les informations suivantes de la part de l’entreprise :

 

Les dispositions constructives à mettre en œuvre sont définies à l’aide de plans et de documents tels que plans de préconisation de pose et plans d’exécution complémentaires.

 

Le stockage et la manutention ne doivent pas endommager les prédalles et les inserts, ni altérer leurs parements.

 

La manutention sur le chantier est réalisée à l’aide de crochets de levage disposés dans les boucles de levage ou à l’intérieur des boucles formées par les diagonales des treillis raidisseurs.

 

Le stockage sur chantier doit être fait de manière horizontale au sein d’une aire aménagée dédiée, stable, plane, dégagée et d’accès facile. Si un empilement s’avère nécessaire, sa hauteur sera limitée à 1,50 m et les éléments de calage seront adaptés et respecteront un alignement vertical.

 

Lors de la préparation du chantier, le repos nominal, l’espace d’appui à réserver sur la structure porteuse et le dimensionnement du dispositif d’étaiement doivent être déterminés. Ils seront fonction du mode de pose des prédalles défini.

 

Si l’état de la surface d’appui est surfacé, les prédalles seront posées à sec. Dans le cas contraire, la mise en œuvre sera réalisée à l’aide d’un bain de mortier ou sur lisse de rive.

 

Sauf prescriptions contraires, la mise en œuvre doit permettre de laisser un joint de 0,5 à 2 cm entre deux prédalles et un désaffleurement entre deux prédalles inférieur ou égal à 1 cm.

 

Le support et les prédalles doivent être réceptionnés avant mise en œuvre de ces dernières. Les vérifications porteront, notamment, sur les éléments suivants :

 

 

Les valeurs de repos sur appuis des prédalles à respecter sont données dans les plans de préconisation de pose du fournisseur.

 

Les étaiements sont généralement constitués des lisses continues supportées par des étais. Des étaiements complémentaires peuvent s’avérer nécessaires dans les zones comportant des points singuliers. Les lisses d’appuis sont, en général, parallèles aux supports et continues sous les prédalles.

 

Durant toutes les phases de la mise en œuvre, la stabilité des prédalles et des supports doit être assurée.

 

Selon les indications des plans de préconisation de pose du fournisseur et les éléments complétés par le bureau d’études, des armatures complémentaires pourront être à mettre en œuvre. Il s’agit notamment des armatures :

 

 

Concernant le bétonnage, les principales préconisations à prendre en compte, en complément de celles du NF DTU 21, sont :

 

La réalisation de zones singulières, telles que réservations ou porte-à-faux par exemple, nécessite la mise en place d’un étaiement adapté. Les réservations, prévues dans les plans d’exécution, peuvent être des percements (par sciage ou carottage de préférence) ou des trémies (avec ou sans chevêtre). Pour ce qui est des porte-à-faux, leur réalisation n’est envisageable qu’avec l’emploi de prédalles interrompues sur appui, pour lesquelles la mise en œuvre pourra nécessiter des armatures de couture.

 

Quant aux planchers à prédalles suspendues, leur mise en œuvre nécessite une attention particulière sur plusieurs points, à savoir :

 

Avant leur mise en œuvre, l’entreprise vérifiera :

 

Durant la mise en œuvre, l’entreprise assurera le redressage des suspentes sortant des prédalles et celui des armatures en attente, le cas échéant, au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Des prescriptions sont également données dans le NF DTU 23.4 pour la mise en œuvre de planchers à prédalles suspendues avec boîtes d’attente intégrées dans un support coulé en place ou préfabriqué, avec armatures de liaison mises en œuvre sur chantier ou à redresser.

 

Une fois la mise en œuvre réalisée :

 

Tolérances

Sauf indications contraires dans les DPM, les tolérances du NF DTU 21 s’appliquent.
En complément, la tolérance sur la distance libre entre éléments supports est égale à 2 cm.

 

 

N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 23.4. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.

 


Source : batirama.com

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