L'affichage environnemental manque de lisibilité

Le Centre d'analyses stratégiques (CAS) préconise au gouvernement de rendre obligatoire et bien plus lisible l'affichage environnemental, censé favoriser l'achat de produits moins polluants, expérimenté depuis un an.

 

"Les Français disent vouloir contribuer à la préservation de la planète (...), mais seule une petite frange de la population met en application ces idées dans la vie de tous les jours", constate le Centre d'Analyses Stratégiques (CAS) dans une note d'analyse. Il faut "passer à la vitesse supérieure en termes de consommation durable", poursuivent les experts de cette institution placée auprès du Premier ministre, chargée "d'éclairer le gouvernement" en matière économique, sociale, environnementale et technologique.

 

Entre l'été 2011 et 2012, plus de 160 entreprises volontaires ont testé l'affichage environnemental, concept issu du Grenelle de l'Environnement, présentant au consommateur le bilan "vert" (émissions de C02, impact sur la qualité de l'eau ou l'air, production de déchets...) de toute une série de produits de l'agroalimentaire à l'habillement.

 

L'affichage a pris des formes très différentes (valeurs chiffrées absolues, pourcentages, couleurs, échelles à différentes gradations) et s'est porté sur toutes sortes de support (emballage, rayon, flashcode, internet).

 

Il faut désormais aller plus loin, préconise le CAS, qui appelle le gouvernement à "annoncer dès aujourd'hui une obligation d'affichage environnemental sur les produits de consommation à échéance de 3 à 5 ans", et d'ici , à poursuivre l'expérimentation.A terme, il faut parvenir à un "affichage unifié" sous la forme d'une étiquette, "simple à interpréter", et dotée d'un logo des pouvoirs publics pour apaiser la "méfiance" qui s'est installée vis-à-vis des messages publicitaires sur les produits "verts".

 

"Ce logo n'est pas prévu dans l'expérimentation, mais il nous semble fondamental pour que le consommateur dise que c'est crédible", précise un des auteurs de la note, Blandine Barreau. Il existe une quarantaine de labels dans le secteur de la consommation courante et l'affichage environnemental n'a pas vocation à les remplacer tous, précise Mme Barreau.

 

Mais une fois en place, il en resterait "bien moins d'une dizaine", prédit-elle.Après les associations de consommateurs et France Nature environnement (FNE) en novembre 2012, les entreprises doivent remettre "mi-février" leur évaluation de l'expérimentation, indique-t-on au ministère de l'Ecologie. Et au "premier semestre 2013", un rapport sur l'expérimentation doit être présenté au Parlement pour une éventuelle généralisation de l'affichage, ajoute-t-on.

 

Source : batirama.com / AFP

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