Aeroscopia, un écrin géant pour bijoux volants à Toulouse

Toulouse, la ville de l?Airbus, aura son musée de l?aviation. L?ouverture d?Aeroscopia est attendue pour 2014. En attendant, la structure de la halle principale est déjà sortie de terre.
 


L’on compare souvent les avions à de grands volatils de métal. Du coup, pas étonnant que le musée Aeroscopia, consacré à l’aéronautique et sis à Blagnac en banlieue de Toulouse, ressemble pour l’heure, à une gigantesque cage à oiseau.

 

A ce jour en effet, seul un imposant treillis métallique, encore vide de tout pensionnaire, est sorti de terre. En fait, cette première partie d’ouvrage correspond à la structure du futur bâtiment qui abritera à termes une vingtaine d'avions.

 

Il a fallu voir grand, car on ne loge pas des aéroplanes aussi aisément que des timbres poste. La future halle d’exposition mesurera ainsi, une centaine de mètres de long pour 70 m de large et sera inauguré au premier semestre 2014.

 

Un bâtiment à forte personnalité

 

Gérard Huet explique la démarche de l’agence d’architecture conceptrice du projet. « Pour Aeroscopia, Cardete et Huet Architectes a essayé le plus possible, d’éviter de refaire un nième bâtiment industriel.

 

La zone était déjà criblée d’usines appartenant à Airbus Industries, déclare le directeur général. De plus, contrairement à ce genre de construction, le process industriel ne suffit pas seul à définir un musée », ajoute ce dernier.

 

Cette intention de donner à la nouvelle construction des contours singuliers semble louable. Aeroscopia est en effet, situé à 250 m en face de la colossale unité d’assemblage de l’Airbus A 380.

 

« La halle principale se présente comme un tronc de cône régulier, raconte le responsable. En fait, nous nous sommes calés sur le “lac” ». Ce nom pompeux désigne le bassin de traitement des eaux de l’usine. « Le musée s’enroule autour », assure l’architecte.

 

Faire le poids face aux autres édifices

 

Les architectes ont aussi réfléchi à la résonance entre le nouveau bâtiment et les autres déjà en place. « Il fallait qu’Aeroscopia réponde aux très nombreux hangars des alentours. Nous avons donc opté pour un dessin tout en souplesse s’opposant à la rigidité des constructions voisines », annonce l’architecte.

 

Pour les mêmes raisons, le musée sera recouvert de zinc noir. « Là aussi, le noir a été choisi pour contraster avec le scintillement de l’inox recouvrant l’unité de fabrication lui faisant face, affirme notre interlocuteur. De cette manière, les deux bâtiments se répondront, dialogueront entre eux ».

 

Des dimensions colossales

 

« Concernant Aeroscopia, il ne fallait pas perdre de vue que le nouveau hangar était destiné à recevoir des avions », se rappelle Gérard Huet. Cette fonction implique des dimensions colossales. La halle aura ainsi, une superficie de 7 800 m2.

 

« Pour entrer les volumineux aéroplanes, il nous fallait une portée de 70 m, soit la largeur du bâtiment. Nous ne pouvions donc placer aucun poteau de soutènement », ajoute ce dernier. Le choix s’est porté sur une structure tridimensionnelle en acier thermo-laquée blanche. Une pièce fabriquée par le groupe espagnol Lanik.

 

Cette solution s’est révélée très performante. La charpente légère, pèse 300 tonnes seulement, contre 8 000 tonnes pour l’équivalent dans les usines d’assemblage voisines. L’économie du bâtiment n’a de ce fait pas été impactée. Cette vaste construction devrait permettre d’installer confortablement les vedettes du musée : Concorde, Airbus A300 et autres Super Guppy.   

 

 

Source : batirama.com / Nicolas Dembreville

 

Aeroscopia, musée aéronautique

 

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