Cabines de douche accessibles : Des solutions simples et pragmatiques

L?accessibilité des cabines de douche s?impose dans les établissements de santé ou de retraite. C?est aussi un argument de vente en résidentiel, car elle favorise le confort d?usage, la simplicité d?entretien et intègre le vieillissement de la population.

 

 

Maintenir à leur domicile les personnes âgées suppose de concevoir des résidences qui ne soient pas un parcours d’obstacles. La salle de bains concentre, aujourd’hui, toutes les attentions. Ainsi, les receveurs extra-plats réduisent le seuil existant entre le sol de la pièce et la douche. En rénovation, cette solution impose souvent de passer l’évacuation en plafond de la pièce située en dessous. C’est en général impossible en appartement, et souvent complexe en maison individuelle.

 

Le receveur dans le sol

 

Une deuxième piste consiste à intégrer le receveur dans le sol. Plusieurs fabricants commercialisent des ensembles prêts-à-carreler, ou des cadres pouvant recevoir des receveurs en teck, en verre ou en acier. Dans la même idée, la voie la plus aboutie consiste à faire disparaître le receveur classique. La bonde devient alors invisible, l’eau s’évacuant au fur et à mesure par une rigole périphérique. Enfin, les cabines de douche et les salles d’eau prêtes à poser répondent, de façon très pragmatique, aux contraintes d’accessibilité. Optimisées dans leurs moindres détails, elles sont rapides à poser, simples à nettoyer et faciles à entretenir.

 

Source : batirama.com / Gérard Guérit

 

 

Leur hauteur limitée permet l’implantation de salles d’eau dans des pièces exigües, sous pente et plus globalement dans tous les lieux dont la hauteur sous plafond est limitée. En termes de dimensions, les receveurs carrés 80 x 80 et 90 x 90 restent majoritaires, mais l’offre de modèles pentagonaux et en quart de rond est en augmentation. En effet, ces produits apportent un gain de place important dans les petites salles de bains. Les receveurs rectangulaires optimisent le rapport place occupée/place offerte. Ils apportent aussi plus de confort pour le personnel d’accompagnement, par exemple dans le cadre de procédures d’aide à domicile. Certains produits peuvent même atteindre 1,40 m et, lorsque l’espace disponible le permet, il faut s’orienter pour les personnes à mobilité réduite vers les modèles les plus spacieux. Pour optimiser l’accès, l’idéal est de pouvoir totalement encastrer le receveur, d’ailleurs de nombreux modèles peuvent être indifféremment posés ou encastrés. Pour un encastrement total, la bonde et surtout l’évacuation doivent pouvoir être positionnées sous le niveau du sol fini, voire au niveau inférieur, ce qui n’est pas possible dans toutes les situations.

 

A RETENIR :

 

Intérêts : coût limité?; pose connue de toutes les entreprises; matériels disponibles partout.

 

Limites: encastrement parfois complexe ou impossible?; maintien d’un seuil, même réduit, dans de nombreux cas.

 

 

Les receveurs de douches intégrés dans le carrelage relèvent de plusieurs approches. Les plus classiques ou douches à l’italienne peuvent recevoir diverses finitions : carrelages, marbres, voire résines colorées. Ce sont, au départ, des produits développés pour une clientèle séduite par les douches “à l’italienne”, beaucoup plus grandes que les douches classiques. Ce concept répond parfaitement à toutes les contraintes d’accessibilité : pas de seuil, une surface au sol généreuse, mais aussi la possibilité de s’affranchir de toute porte par des systèmes de cloisons légères, translucides ou non. Ces ouvrages, qui nécessitent une étanchéité parfaite, imposent une mise en œuvre précise et, quitte à aller jusqu’au bout du concept, il paraît logique d’intégrer dans les parties verticales l’ensemble des robinetteries.

 

Une deuxième approche consiste à souder entre-eux des lés de PVC qui incorporent la bonde d’éva­cuation.Ces systèmes présentent l’intérêt d’une absence totale de joint et de seuil. Ils ont fait leurs preuves en établissements de santé et en maisons de retraite, et commencent à être utilisés en hôtellerie. L’habitat individuel ne représente pas, pour l’instant, de grands débouchés, pourtant le potentiel est important en rénovation. Là encore, l’absence de seuil et la continuité du revêtement de la salle d’eau sont intéressants en termes d’accès, mais aussi au plan de l’entretien et de l’esthétique (multiples décors).

 

A RETENIR :

 

Intérêts : absence de seuil?; solution techniquement la plus aboutie?; possibilités de finitions presque infinies.

 

Limites : mise en œuvre pointue et nécessitant une main d’œuvre qualifiée?; prix fournis posés généralement élevés.

 

 

Les salles d’eau et les cabines de douche prêtes à poser ont aussi des avantages : entretien facile et montage rapide puisque une journée suffit à assembler le module.

 

Souvent conçues pour les établissements de santé, ces cabines offrent la facilité d’accès et de maintenance, avec des surfaces lisses, une absence de joint et de “nids à poussières”. Aujourd’hui, les gammes sont larges, de la simple cabine de douche à la salle de bains complète, avec douche, baignoire, lavabo et WC. Les résines polyester, armées de fibres de verre, apportent, par l’absence de joint, la garantie d’une étanchéité totale et durable. La finition intérieure, très lisse, est constituée d’un gel-coat de qualité sanitaire et d’un sol à relief antidérapant. L’installation électrique est équipée d’une liaison équipotentielle. L’accès aux différents raccordements, une fois le module mis en place, se fait par l’intérieur grâce à une trappe de maintenance. Le montage est très rapide. Lorsque l’accès est limité, les modules peuvent être partiellement démontés pour passer par une fenêtre ou un escalier au gabarit réduit. Dans la plupart des cas, une journée suffit à installer l’ensemble, seuls quelques raccordements complémentaires avec le bâti (plaques de plâtres, enduits, peintures…) nécessitent quelques interventions complémentaires. Pour l’entreprise, c’est une simplification totale de la pose, avec l’assurance de réduire quasiment à zéro les risques de litiges et d’après vente.

 

A RETENIR :

 

Intérêts : rapidité de pose?; réduction du nombre d’intervenants?; suppression des joints?; entretien simplifié.

 

Limites : coût matériel élevé?; adaptation au bâti parfois difficile en rénovation.

 

 

Les litiges en pièces humides sont nombreux. Les désordres sont souvent liés à une pose perfectible, mais aussi à l’usage de matériaux inadaptés. Avec ces procédés souvent très aboutis, mais aussi plus techniques, la qualité de mise en œuvre devient, plus que jamais, primordiale. Par exemple, l’intégration dans le gros œuvre de la cabine de douche nécessite un soin et une précision extrêmes. Autre exigence, la réduction ou l’absence de seuil implique un calcul précis des ­débits et l’assurance que le réseau d’évacuation sera en mesure d’absor­ber les quantités d’eau produites. L’hydromassage et la balnéothérapie, de plus en plus associées à ces installations, génèrent des pressions et des débits qui excluent, en termes d’étan­chéité, tout défaut de conception. Enfin, la tendance qui consiste à concevoir des cabines de douches très ouvertes, voire à supprimer les portes, implique une étude précise pour que l’ensemble fonctionne durablement, avec des protections, des pentes et des matériaux adaptés. Une plaquette reprenant tous ces points est éditée par l’AQC. Ce document simple et précis permet à toute entreprise intervenant sur ce type d’installation de respecter les éléments fondamentaux qui éviteront les litiges et tous les problèmes d’après vente.

 

* Association Qualité Construction (AQC) 75 Paris.

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