L'OPPBTP lance une étude pour améliorer les conditions de travail des charpentiers

Cette étude métier porte sur les conditions de travail d’une activité spécifique représentative du métier de charpentier en construction bois : la construction de maison individuelle avec murs à ossature bois.

La Fédération des Scop du BTP, l’Union des Métiers du Bois (UMB-FFB), l’Union des Industriels et Constructeurs Bois (UICB), la Capeb et l’OPPBTP ont décidé de former un partenariat pour mener à bien cette étude, qui a pour objectif de mettre en œuvre des pistes d’amélioration des conditions de travail pour l’ensemble des professionnels concernés.

 

Avec le développement de la construction bois ces dernières années, de plus en plus d’entreprises de toutes tailles ont recours à la construction hors site pour leurs chantiers. Bien que cette méthode de construction en atelier ou en usine présente de nombreux avantages, elle induit la pose d’éléments lourds et volumineux sur chantier, qui peut être facteurs de risques comme par exemple la prise au vent des panneaux de murs et le basculement de ces derniers avec un risque d’écrasement des compagnons. Ces chantiers présentent aussi des situations de travail en hauteur, notamment pour l’élingage et le désélingage des murs, ou encore la mise en œuvre des étages. En outre, ces dernières années, la préfabrication des planchers a également émergé. Cette pose d’éléments horizontaux est nouvelle et il est donc nécessaire d’améliorer la connaissance du métier, pour mieux comprendre les risques auxquels sont confrontés les compagnons et y apporter les solutions adéquates.

 

La méthodologie de l'étude comprend une première phase tournée vers l’observation et l’analyse d’une situation de référence préalablement déterminée par les organisations professionnelles, qui conduit à la proposition de recommandations d’actions. Une Commission d’amélioration des conditions de travail est ensuite mise en place afin de développer tout ou partie de ces actions. La mesure d'exposition aux poussières totales, dont les poussières de bois, l'exposition au bruit et aux vibrations lors des phases de mise en oeuvre (visseuse, cloueuse et outils mécaniques à main) ainsi que l'ambiance climatique mais aussi la mesure de la fréquence cardiaque de chaque salarié seront régulièrement relevés. 

 

 

Une étude qui se veut représentative du métier

 

 

L’étude métier se concentre sur une situation de travail fréquente et représentative de l’ensemble des facteurs de risques auxquels ces professionnels sont exposés : la mise en œuvre de planchers et de murs à ossature bois sur un chantier de logement individuel neuf. Afin de couvrir l’ensemble des pratiques, l’étude métier permettra d’observer quatre chantiers issus d’entreprises volontaires et adhérentes de chacune des Organisations professionnelles participant au projet. Parmi ces chantiers, deux chantiers mettant en œuvre un plancher préfabriqué en atelier et deux chantiers mettant en œuvre un plancher dont les poutres et solives sont posées sur site seront observés.

 

Pendant trois jours consécutifs, la phase d’observation permettra d’observer au plus près les conditions de travail des opérateurs, selon 21 facteurs, des plus évidents (manutention manuelle, gestes, postures…) au plus sous-estimés (communication, autonomie). L’Instance d’Amélioration des Conditions de Travail proposera ensuite des solutions pratiques et facilement applicables, quelle que soit la taille de l’entreprise concernée. Les observations sur le premier chantier sont menées en juin 2022. 


Source : batirama.com / Photo © Freepik

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