Performance acoustique : les pros invités à se former

L'Académie nationale de médecine préconise une série de recommandations pour réduire les nuisances sonores dans l'habitat, dont la formation des professionnels du bâtiment à la performance acoustique.

 

Le rapport publié par l’Académie relève qu'en dépit de la mise en place d'une réglementation de plus en plus contraignante ces dernières années, les nuisances sonores de voisinage restent un problème, notamment dans l'habitat ancien.

 

« Dans l'amélioration de l'environnement, la part du bruit passe le plus souvent au deuxième plan, loin derrière la performance thermique, alors que l'incidence sanitaire et le poids économique des nuisances sonores sont majeurs », regrette l'Académie qui note le rôle très important désormais dévolu aux maires.

 

Ces derniers sont invités à s'inspirer de modèles déjà existants, notamment à Toulouse, pour créer des structures bien identifiées destinées à offrir aux victimes du bruit une écoute ainsi qu'une possibilité de médiation.

 

Parmi les autres recommandations, l'Académie préconise une sensibilisation des citoyens et des architectes, l'ajout d'une information sur les performances acoustiques de l'habitat lors des transactions immobilières ainsi que la formation et la qualification des entreprises de bâtiment pour les travaux d'acoustique.

 

Exceptionnellement cause de manifestations auditives, tels que acouphènes, fatigue auditive, surdité, les bruits usuels de voisinage peuvent être à l'origine de troubles divers, souvent subjectifs.

 

Dans une enquête du Centre d'information et de documentation sur le bruit (CIDB) réalisée en 2010, 35% des personnes interrogées accusaient le bruit d'être à l'origine de perturbations du sommeil, 26% de stress, 22% de fatigue et de tension nerveuse, 10% de prise médicamenteuse et 7% de dépression.

 

Bien que le bruit ne soit pas considéré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une cause directe de maladie mentale, des études suggèrent que le bruit pourrait bien avoir un impact, par le biais notamment des perturbations du sommeil, estiment les auteurs du rapport.

 

Ils citent également un retentissement sur le système cardio-vasculaire, susceptible de faciliter l'installation d'une hypertension artérielle, ainsi que des modifications de sécrétions hormonales (cortisol...), liées au stress, qui ont des répercussions sur le système immunitaire.

 

L'exposition au bruit passe également pour être responsable d'une augmentation des accidents du travail et des internements psychiatriques et d'une surconsommation de somnifères et de sédatifs.

 

Source : batirama.com / AFP

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