Energie: un nouveau contrat de filière pour décarboner et réindustrialiser la France

Le gouvernement et les industriels de l'énergie ont renouvelé pour deux ans un contrat de filière encadrant les objectifs de transition énergétique et de réindustrialisation de la France.

"L'objectif de ce nouveau contrat est de faire de la transition écologique un levier pour la reconquête industrielle", a expliqué Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique. Ce nouveau contrat fait suite à un premier contrat de 2019, qu'elle a signé aux côtés d'Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée chargée de l'Industrie, des représentants du Comité stratégique de filière "Nouveaux systèmes énergétiques" et des syndicats du secteur.

 

La filière rassemble l'ensemble des industriels de la transition énergétique (énergies renouvelables, hydrogène bas carbone et renouvelable, efficacité énergétique, réseaux et stockage énergétiques). Elle représente 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 210.000 emplois en France.

 

"On a des besoins gigantesques, que ce soit sur le nucléaire ou le renouvelable, et c'est encore mieux que ces besoins soient servis par une industrie française à valeur ajoutée", a fait valoir Mme Pannier-Runacher. Concrètement, le texte réitère les objectifs de développement des énergies renouvelables compétitives et met l'accent sur l'éolien marin, l'énergie solaire, l'hydrogène, le biogaz et les capacités de stockage de l'énergie pour la période 2021-2023.

 

70 % des mesures du dernier contrat signé en 2019 mis en oeuvre

 

Egalement présente à Bercy, la présidente du comité stratégique de filière et directrice générale adjointe d'Engie, Claire Waysand, s'est félicitée que les acteurs du secteur aient réussi à mettre en oeuvre 70% des mesures du dernier contrat signé en 2019, grâce à l'implication d'environ 600 contributeurs.

 

Le contrat signé prévoit aussi le lancement d'une plateforme de mise en relation des acteurs de l'énergie décarbonée et des industriels."Notre enjeu est que les entreprises n'aillent pas taper à la porte d'offreurs de solutions étrangers alors qu'ils ont à côté de leur zone industrielle des gens qui peuvent leur apporter des solutions compétitives", a expliqué Mme Pannier-Runacher.

 

Le contrat s'appuie sur le 4e programme d'investissement d'avenir annoncé par l'Etat en janvier 2021. Il doit notamment financer à hauteur de 515 millions d'euros la stratégie du gouvernement pour développer l'innovation et la pré-industrialisation dans les domaines du photovoltaïque, de l'éolien flottant et des réseaux énergétiques, a précisé Mme Pannier-Runacher.

 

Un impératif : développer la formation pour faire face aux besoins de recrutement

 

Le gouvernement et les industriels s'accordent sur la nécessité de développer la formation alors que de manière générale, l'industrie peine à recruter des salariés qualifiés, avec actuellement 73.000 postes vacants dans l'industrie et 225.000 intentions de recrutement futur.

 

Ce contrat se renouvelle alors qu'Emmanuel Macron a annoncé fin octobre une série de mesures destinées à décarboner et relancer l'industrie grâce au plan France Relance. Le Président de la République envisage notamment la construction de deux usines d'électrolyseurs pour devenir "leader de l'hydrogène vert".



Source : batirama.com

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