Le tracé de la future ligne électrique France-Espagne validé

Le tracé de la future ligne électrique entre la France et l'Espagne a été validé par le gouvernement français, marquant une étape majeure pour ce projet qui doit se concrétiser en 2027.

Ce tracé a été validé par le ministère de la Transition écologique "après trois ans de concertation avec les élus et les citoyens", selon RTE. Le tracé "dessine le chemin que prendra la ligne reliant les postes électriques de Cubnezais (près de Bordeaux) et de Gatika (près de Bilbao), soit environ 400 km de long", dont 300 sous la mer, explique le gestionnaire du réseau à haute tension français, qui porte le projet avec son homologue espagnol REE.

 

Pour ce projet de 1,75 milliard d'euros, soutenu par l'Union européenne, RTE vise désormais une mise en service en 2027, contre 2025 initialement. Le retard s'explique par un changement de tracé, dont la première version devait passer par le canyon sous-marin de Capbreton (Landes), un choix abandonné car jugé techniquement impossible.

 

La ligne doit désormais contourner cette difficulté en serpentant dans les terres entre les communes de Seignosse et Capbreton. Elus et habitants de ces deux dernières villes, ainsi que d'Hossegor, s'étaient aussi inquiétés que la ligne souterraine passe dans les agglomérations, conduisant RTE à revoir encore sa copie.

 

De nouvelles études pour éloigner le tracé des habitations

 

"On a repris nos études pour chercher un tracé qui s'éloigne des habitations", a expliqué Etienne Serres, directeur du projet Golfe de Gascogne de RTE. "Tout l'enjeu pour nous a été de trouver un tracé qui s'éloignait autant que possible des habitations tout en respectant l'environnement et les milieux naturels; c'est pourquoi on chemine essentiellement sous les routes et les pistes forestières", a-t-il ajouté.

 

Cette nouvelle interconnexion doit doubler les échanges d'électricité entre les deux pays pour les porter à 5.000 MW, c'est-à-dire l'équivalent de la consommation électrique de 5 millions de foyers environ, rappelle RTE. "L'augmentation de la capacité d'échange permet en cas de problème d'assurer une solidarité avec les pays, par exemple en cas de pointe de froid conjuguée à des problèmes de disponibilité de production dans un pays ou dans l'autre", a souligne Etienne Serres.

 

"Avec l'intermittence des énergies renouvelables, on a des flux importants qui circulent d'un côté à l'autre de l'Europe. Les interconnexions sont un des meilleurs moyens pour créer de la flexibilité", a-t-il ajouté.



Source : batirama.com

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