Réouverture de la Samaritaine après seize ans de fermeture

Emmanuel Macron a salué un "formidable trésor patrimonial français" en inaugurant La Samaritaine aux côtés de Bernard Arnault, PDG de LVMH, le groupe propriétaire du grand magasin parisien

"Il y a un art de vivre français ici", a souligné le président de la République, mettant en avant "le fruit d'un travail acharné, 16 ans de travail opiniâtre, une aventure du temps long et aussi collective", pour ce "formidable trésor patrimonial français", louant "l'excellence" du groupe de luxe LVMH qui défend selon lui "le savoir-faire français".

 

"Nous sommes en train de préparer le renouveau, avec aussi ce soir la Fête de la musique" après 15 mois de crise, a résumé Emmanuel Macron. Pour le milliardaire Bernard Arnault, "cet événement marque la fin de période tragique de cette crise qui a frappé le monde et notre pays. Seul un groupe familial pouvait se lancer dans un tel investissement sans retour pendant 15 ans" (750 millions d'euros de travaux).

 

A terme, le site emploiera environ 3.000 personnes entre son magasin, son hôtel de luxe, ses restaurants et ses bureaux. Fermé en 2005, officiellement pour des raisons de sécurité liées à sa vétusté, le célèbre magasin situé face à la Seine, au niveau du Pont Neuf, devait rouvrir en 2020 pour son 150e anniversaire. Un projet empêché par la pandémie de coronavirus, qui n'aura été qu'une péripétie supplémentaire sur le chemin semé d'embûches qu'a connu ce chantier.

 

Une lourde restructuration pour les 4 bâtiments dont un classé aux Monuments Historiques

 

Devenu en 2001 actionnaire majoritaire de ce grand magasin déficitaire, LVMH a eu en effet beaucoup de mal à faire passer son projet comprenant un hôtel de luxe Cheval Blanc (marque du groupe de luxe) de 72 chambres et suites avec vue plongeante sur la Seine qui ouvrira le 7 septembre. Quatre restaurants, dont un gastronomique dirigé par le chef étoilé Arnaud Donckele, désigné chef de l'année par le Gault et Millau dans son édition 2020, ont aussi été créés.

 

Joyaux de l'Art nouveau et de l'Art déco, les quatre bâtiments - dont un classé aux Monuments historiques - ont subi une lourde restructuration qui devait respecter et revaloriser les éléments d'époque : mosaïques, émaux, verrières ou garde-corps en fer forgé. Le magasin occupe 20.000 mètres carrés, contre environ 30.000 mètres carrés au moment de sa fermeture, et abrite quelque 600 marques de luxe mêlant mode, art de vivre et gastronomie.



Source : batirama.com

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