Immobilier: les villes moyennes proches des métropoles profitent de la crise sanitaire

Les villes moyennes situées à proximité des métropoles ont enregistré une augmentation des ventes de maisons et appartements en 2020, selon une étude.

 

Le deuxième baromètre des villes moyennes bénéficiaires du programme Action coeur de ville (ACV) montre comment ces villes moyennes profitent de la crise sanitaire. "En comparaison avec certains territoires métropolitains qui ont connu une forte baisse de leur volume de ventes, ces chiffres montrent plus qu'une résistance des villes moyennes", précise le baromètre co-réalisé par le Conseil supérieur du notariat et la direction du programme ACV.

 

Lancé à la fin 2017 et doté d'une enveloppe de cinq milliards d'euros sur cinq ans, ce programme a pour objectif de revitaliser et soutenir le développement de 222 villes intermédiaires (entre 10.000 et 100.000 habitants). A l'échelle des agglomérations répertoriées par ACV, malgré une année "marquée par une crise sanitaire", le volume des ventes a continué de progresser, passant de 283.290 en 2019 à 296.160 ventes en 2020 (+ 12.870).

 

D'importants volumes de ventes ont été observés à Moulins, Besançon, Pau, Lisieux, Saintes ou Autun, selon le directeur du programme ACV, Rollon Mouchel-Blaisot. Ce constat est particulièrement significatif dans les départements situés à proximité de la région Ile-de-France, tirés par un marché de l'immobilier "particulièrement dynamique", où les achats sont en augmentation.

 

L'Yonne, l'Eure et l'Orne attirent les franciliens

 

Entre le troisième trimestre 2019 et le troisième trimestre 2020, la part des acquéreurs franciliens a particulièrement progressé dans les départements de l'Yonne (27% d'acheteurs franciliens, +9 points en un an), l'Eure (22%, +6 points) et l'Orne (21%, +6 points). "On peut penser que la restriction de circulation à 100 kilomètres du premier confinement a joué dans la réflexion des acquéreurs", analyse Peggy Montesinos, membre du bureau du conseil supérieur du notariat.

 

Sans parler d'"exode urbain", ces nouveaux acquéreurs ont été "aidés par le télétravail", précise Mme Montesinos."Jusqu'à Limoges en passant par le Cher, le Loir-et-Cher, l'Indre ou la Creuse, il y a eu un intérêt sur ces territoires qui sont bien reliés à Paris", observe M. Mouchel-Blaisot.

 

"Les investissement commencent à porter leurs fruits", ajoute-t-il, précisant que les actions du programme ACV continueront à se déployer pour que "le cadre de vie de ces villes à taille humaine soit encore plus attractif".Sur les 5 milliards d'euros du programme Action coeur de ville, quelque 2,1 milliards d'euros ont été engagés sur plusieurs centaines de projets concernant la rénovation de l'habitat, le développement économique ou la transition numérique des villes moyennes.



Source : batirama.com

↑ Allez en Haut ↑