Les couvreurs zingueurs parisiens et les ornemanistes candidatent à l’Unesco

2021, c?est aussi l?année des Couvreurs à l?Unesco ! Une année cruciale pour la relance de ce beau métier, estiment les couvreurs zingueurs parisiens et les ornemanistes qui veulent faire reconnaître leur savoir-faire.

« Nous sommes officiellement dans la course pour représenter la France au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco » souligne Edouard Bastien, le président du GCCP, (le syndicat des entreprises franciliennes de génie climatique et de couverture plomberie), qui a constitué un comité de soutien avec l’ensemble de la profession et lance une grande opération de communication.

 

La candidature des « Savoir-faire des couvreurs zingueurs parisiens et des ornemanistes », est une aventure humaine commencée il y a 10 ans, rappelle le syndicat qui a un objectif : faire connaître les métiers pour attirer davantage de jeunes sur les toits de Paris.

 

Car même si les Centres de formation des apprentis travaillent sans relâche pour accompagner les jeunes, la profession souffre d’un manque évident de vocations. Résultat : il manque des jeunes professionnels qualifiés dans ce « beau métier » alors que les demandes de chantiers affluent.

 

Logo réalisé pour la candidature des couvreurs à L'Unesco

 

Une urgence humaine, économique et patrimoniale

 

« Il manque plus de 500 jeunes couvreurs tous les matins sur les chantiers des toits de Paris, et des milliers dans toute la France ! » peut-on lire dans le dossier de presse associée à la candidature.

 

« Sans couvreurs en nombre suffisant, c’est tout le patrimoine des toits haussmanniens de Paris qui est en danger. À ce rythme, dans quelques années, les toits de Paris n’auront plus de couvreurs ! Et ce constat vaut pour toute la France : il nous remonte de toutes les régions, ce manque cruel de vocations pour les métiers de la couverture » explique le comité de soutien.

 

Rappelons que le dossier de candidature des Couvreurs-zingueurs parisiens et ornemanistes a été inscrit à l’inventaire national des Biens culturels immatériels (27 juin 2017) puis validé et enregistré le 20 octobre 2020 par le Comité du patrimoine ethnologique et immatériel du ministère de la Culture.

 

Trois candidatures et un seul candidat retenu par le ministère de la Culture

 

Les Couvreurs zingueurs parisiens et les ornemanistes peuvent donc espérer représenter la France au Patrimoine Culturel immatériel de l’Unesco, en 2021-2022. Mais le choix définitif du candidat dépendra de l’arbitrage de la ministre de la Culture (une décision qui interviendra à la fin du mois de mars 2021).

 

En effet, trois candidatures se présentent cette année, explique Gilles Mermet, président du comité de soutien « les couvreurs à l’Unesco »  : la baguette française, défendue par la profession des boulangers, et le Biou d’Arbois, une tradition festive séculaire organisée par les vignerons à Arbois dans le Jura

 

Quant à l’inscription officielle sur la liste représentative du Patrimoine Culturel immatériel de l’Unesco, elle se fera à la fin de l’année 2022.

 

Une candidature qui rejaillira sur toute la profession

 

Alors pourquoi la profession a-t-elle proposé les couvreurs zingueurs parisiens et les ornemanistes ? Car pour prétendre concourir au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, il faut répondre à des critères spécifiques : défendre un savoir-faire lié à un lieu, à une histoire, à une tradition, à une technicité ; un savoir-faire protégé par une communauté… 

 

« Tout le monde sait qu’un bon couvreur maîtrise aussi bien la pose du zinc, du cuivre, du plomb, de l’ardoise et de la tuile » complète le syndicat des entreprises franciliennes de couverture, coordinateur de la candidature. Et pour lui, l’inscription de ces savoir-faire rejaillira positivement sur l’ensemble de la profession, et ce, dans toute la France.

 

« La communauté qui soutient notre candidature, ce sont 18 400 entreprises de couverture et d’artisans dans toute la France, 45 000 salariés, des syndicats de métiers, des associations compagnonniques, des CFA de couverture, des entreprises fabriquant des matériaux dédiés à la couverture » souligne le syndicat.

 

« Nos métiers anciens se transmettent de génération en génération. Il faut les mettre en valeur pour mieux les préserver et ne pas rompre cette indispensable transmission commencée sur le parvis des cathédrales » concluent les candidats à qui Batirama souhaite bonne chance tout en soutenant de tout cœur leur candidature.

 

             

Couverture-zinguerie : un travail exceptionnel remarqué lors du concours des Meilleurs Apprentis de France

 

 

 

Les jeunes candidats au 35e concours des Meilleurs Apprentis de France 2020 ont présenté à Angers en janvier 2021, lors des finales nationales, des œuvres exceptionnelles, dans les métiers de la couverture, zinguerie et ornementation. Des oeuvres qui lllustrent le savoir-faire et la haute technicité d'un métier qui recrute plus que jamais. Le concours MAF concerne 105 métiers ou spécialités dont une dizaine dans le bâtiment.

 


Source : batirama.com/ Fabienne Leroy

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