Droits à construire relevés: "déraisonnable" et "inapproprié"

Favoriser la construction de logements supplémentaires en relevant de 30% les droits à construire, comme le souhaite Nicolas Sarkozy, est "déraisonnable" selon FNE et "inapproprié" selon l'UMF


"Augmenter la constructibilité et l'étalement urbain, c'est déraisonnable", a jugé le porte-parole de FNE, Benoît Hartmann. "C'est extrêmement contradictoire avec la politique de lutte contre l'étalement urbain", a-t-il ajouté, pointant une mesure qui va accroître l'imperméabilisation des sols et la pression sur la biodiversité.

 

En France, tous les sept ans, l'équivalent d'un département est "artificialisé", c'est-à-dire retiré de son état naturel forestier ou agricole pour en faire des surfaces bâties (parking, routes, habitations) ou non (espaces verts, équipements sportifs), selon France Nature Environnement.

 

Nicolas Sarkozy a annoncé une augmentation de 30% des possibilités de construction pour doper l'emploi dans le BTP et augmenter "considérablement le nombre de logements".

 

"Le bonus de 30 % existe déjà avec le Grenelle 2

"

 

Selon Benoît Hartmann, cette annonce du président de la République revient à étendre à tous les logements un "bonus" existant déjà pour les bâtiments performants en matière énergétique mis en place par la loi Grenelle 2. "Maintenant, si on fait sauter cette incitation en généralisant cette règle, les promoteurs vont aller sur ce qui leur rapporte le plus", dénonce-t-il.

 

De son côté, l’Union des Maisons Françaises estime que ce droit à construire n’est qu’une solution à la marge, car il n’est pas identique à la capacité financière tant pour les professionnels que pour les ménages.

 

« Un ménage qui peut financer une maison de 100 m2 pourra-t-il financer une maison de 130 m2 ? », se demande l’organisation professionnelle qui poursuit : « de plus, renforcer la densité conduit mécaniquement à des coûts plus élevés et peut induire un renchérissement du coût du foncier par l’augmentation de ses capacités constructibles. Or, le vrai problème, c’est le prix de l’immobilier et le prix du foncier en particulier ».

 

Des pistes à étudier

 

L’UMF rappelle que les pistes existent même si aucune n’a été proposée pour l’instant :

 

 

Source : batirama.com

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