Création d'un délit d'écocide : le PDG de Saint-Gobain réagit

La création d'un délit d'écocide n'est "pas (...) une très bonne idée", a estimé le PDG du groupe Saint-Gobain, M. de Chalendar, qui se méfie de "la judiciarisation de l'économie".

Légende : Le PDG de Saint-Gobain dans la nouvelle tour du groupe à la Défense, lors des voeux à la presse en 2020

 

"Je ne suis pas sûr que c'est une très bonne idée", a déclaré le PDG de Saint-Gobain, interrogé sur BFM Business sur le projet de "délit d'écocide" annoncé cet automne par le gouvernement.

 

"Il existe aujourd'hui toutes les mesures qui permettent aux autorités de s'assurer que les industriels travaillent dans la bonne direction" et "je ne vois pas ce qu'il rajoute", a-t-il dit.

 

Attention à la judiciarisation de l'économie et du monde en général

 

Pour Pierre-André de Chalendar, "la judiciarisation de l'économie, et du monde en général, il faut s'en méfier". "Il ne faut pas aller trop loin", a-t-il affirmé, en s'élevant contre "cette espèce de suspicion générale". "C'est la même chose dans la santé", a-t-il ajouté.

 

Il a notamment pointé le besoin "absolument majeur" d'intégrer "l'intentionnalité" à un tel délit et d'apporter des "précisions" sur ce qu'est "une atteinte grave et durable" à l'environnement, afin de "garantir (une) sécurité juridique" aux entreprises.

 

Les ministres de la Justice et de la Transition écologique Eric Dupond-Moretti et Barbara Pompili avaient annoncé en novembre la création d'un "délit d'écocide" avec des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et 4,5 millions d'amendes. Cette sanction maximale doit se retrouver dans le projet de loi climat, qui devrait arriver en discussion à l'Assemblée nationale fin mars, avait indiqué Matignon.



Source : batirama.com

↑ Allez en Haut ↑