Robinetteries économes en eau : temporisées ou électroniques ?

Aujourd'hui, proposer des solutions économes en eau est un réel atout pour l?entrepreneur.

 

Les robinetteries économes en eau peuvent être à fermeture temporisée manuelle ou électronique et se règlent en fonction des besoins. Ces robinetteries alimentent des lavabos, éviers, urinoirs, douches ou toilettes.

 

On ne les utilise encore que très peu dans le domaine du logement, mais pour des bâtiments publics ou tertiaires, elles grignotent le marché aux traditionnels mitigeurs. Dans les deux cas, ces robinetteries délivrent la quantité d’eau nécessaire à chaque utilisation.

 

Mécanique ou électronique ?

 

Cette opération peut se faire de deux façons distinctes. La première est mécanique avec un déclenchement manuel, c’est la plus connue et surtout la moins chère, il suffit d’appuyer sur le bouton poussoir.

 

La seconde est électronique, il suffit d’avancer les mains devant ou sous le robinet (suivant les modèles) pour que l’eau coule grâce à une détection par cellule infrarouge. Alors, laquelle choisir ?

 

On optera pour tel ou tel système en fonction des utilisateurs, du lieu d’application, des risques éventuels de vandalisme, de la fréquence d’utilisation et du niveau d’hygiène à respecter.

 

A titre d’exemple, un musée (utilisation continue) et un théâtre (utilisation concentrée) n’ont pas le même mode de fonctionnement.

 

 

AVIS D'EXPERT

 

David Zuba
Génie climatique tuyauterie et industrie.

 

« Plus de robinetteries électroniques »

 

Les robinetteries électroniques ont le vent en poupe ! C’est le constat que fait David Zuba, gérant de GTEI.*, entreprise de Plomberie et génie Climatique à Quincy-Voisins (77).
« C’est parce qu’aujourd’hui les constructions neuves sont pour la plupart labellisées avec un critère environnemental que je pose des robinetteries électroniques, que ce soit dans des ­bureaux ou des bâtiments tertiaires comme des maisons de retraite par exemple, mais pas encore dans les logements.

 

Les économies d’eau étant un souci permanent des maîtres d’ouvrages. Au niveau de la pose, il n’y a rien de compliqué ! Elles s’installent de la même façon que des robinetteries traditionnelles au moyen de deux flexibles de raccordement quand il s’agit de mise en place sur gorge.

 

La pose des robinetteries murales demande un peu plus d’attention car il faut prévoir de positionner correctement les gabarits à encastrer dans les murs, mais rien de très compliqué tout de même ! Ces robinetteries peuvent fonctionner avec une pile (donnée pour durer plusieurs années) ou sur secteur, dans ce cas c’est un électricien qui fait le raccordement.

 

Le seul petit bémol serait l’emplacement du boîtier transformateur qu’on ne sait pas toujours positionner convenablement et le plus discrètement possible. Soit on a une retombée suffisante en avant du plan-vasque, soit il faut lui trouver une place dans une gaine technique accessible.

 

Pour s’affranchir de ces soucis, les fournisseurs proposent aujourd’hui des solutions intégrant cette électronique dans le corps même du robinet avec, tout de même, un léger inconvénient, leur aspect massif. »

 

Solution n° 1 : l’électronique : la robinetterie de demain ?

 

 

  1. Robinetterie optoélectronique

 

 

  1. Robinetterie sensitive

 

Plus coûteuses que les robinetteries manuelles, les solutions électroniques sont une réponse dans les lieux publics à forte fréquentation l’esthétisme et l’hygiène sont une priorité.

 

Elles peuvent être sensitives (piézo) et, , le fonctionnement est simple. Ces robinetteries sensitives sont adaptées à tous les types de collectivités non médicalisées, notamment celles qui reçoivent des personnes à mobilité réduite ou des jeunes enfants comme les bâtiments scolaires par exemple.

 

Elles sont équipées de systèmes antitapotement pour éviter des concours de vitesse de déclenchement des robinets auxquels s’amusent volontiers les jeunes écoliers. Par exemple, entre deux appuis s’il n’y a pas une seconde, le second appui n’est pas pris en compte.

 

Cependant dans ces établissements, la technologie de détection entièrement électronique n’est pas adaptée car ces robinetteries se mettent en sécurité si on les sollicite anormalement, toujours dans l’esprit de lutter contre le vandalisme, volontaire ou non.

 

Pour des sanitaires publics surveillés, la maintenance doit être minimale et se résume généralement à un simple changement de pile quand la robinetterie n’est pas reliée à l’installation électrique. Le choix se fait généralement sur l’hygiène et l’économie d’eau : on consomme le strict nécessaire et sans contact.

 

On n’installe pas un robinet à détection infrarouge n’importe où. On les préconise généralement dans les aéroports, gares, stations services et, bien évidemment, les lieux médicalisés comme les maisons de retraites ou les établissements hospitaliers où l’hygiène est un élément prépondérant dans le choix des robinetteries.

 

L’absence de contact manuel permet d’éviter la transmission de germes par les mains. Ces produits fonctionnent également avec des sécurités, des temps mini et maxi entre deux déclenchements permettent de préserver l’électronique.

 

Intérêts :

hygièniques. Maintenance minimale.

Limites :

son coût.

 

Solution n° 2 : La temporisation mécanique

 

 

  1. Robinetterie temporisée

 

Apparue au début des années 80, les robinetteries mécaniques temporisées ont su rapidement prendre leur place sur des marchés de bâtiments publics ou tertiaires.

Elles sont généralement munies d’un poussoir sur lequel il faut exercer une pression plus ou moins forte pour que l’eau coule suivant un débit préréglé en usine, mais modifiable si besoin est.

 

Dans certains cas, le système est inversé ce qui permet d’éviter un usage intempestif du robinet, il faut alors relâcher le poussoir pour libérer l’eau. On l’utilise souvent les problèmes de vandalisme sont une préoccupation quotidienne du client (collèges, lycées, sanitaires publics non surveillés, aires d’autoroutes ou établissements pénitentiaires).

 

Ces robinetteries fonctionnent en eau froide seule mais aussi en eau mitigée si tant est que l’on ait posé en amont un petit mitigeur thermostatique permettant de faire le mélange eau froide et eau chaude.

 

Certains modèles ne fonctionnent pas au moyen d’un poussoir mais à l’aide d’une manette omnidirectionnelle. Plus ergonomiques, elles permettent aux enfants, personnes âgées ou handicapées de les utiliser facilement.

 

Dans différentes études qui ont pu être menées, on a constaté des économies d’eau pouvant aller jusqu’à 70 % par rapport à des robinetteries mitigeuses classiques.

 

Intérêts :

résistant et autonome. Adapté pour un usage intensif et les lieux à vandalisme potentiel. Un choix économique avantageux.

Limites :

les économies d’eau sont moindres. Peu adapté pour les établissements de santé.

 

INFOS PRATIQUES

 

Des économies à gogo

 

Source d’économies, les robinetteries temporisées peuvent générer jusqu’à 90 % d’économies en eau et en énergie. La fermeture automatique permet d’éviter le gaspillage pendant le temps de savonnage, et assure l’arrêt de l’écoulement après le départ de l’utilisateur sans aucune négligence possible.

 

 

La fonction débit régulé et préréglé en usine va dans le sens d’un usage confortable et économe sachant qu’il peut être ajusté par l’utilisateur suivant ses besoins. L’économie d’eau ainsi réalisée est source de gain en termes d’énergie car elle permet d’installer des canalisations et des appareils de production d’eau chaude de moindres capacités.


Des robinets NF !

 

 

La Norme NF EN 15091 de mars 2007 “Robinetterie sanitairerobinetterie sanitaire à ouverture et fermeture électronique” fait état des exigences relatives aux essais produits.

 

Elle dit, entre autres, que le robinet doit supporter plus de 500 000 manœuvres sans dysfonctionnement ni altération de ses qualités initiales.
Côté électricité, c’est la NF C -15100 qui précise qu’un circuit spécialisé doit être utilisé pour chacune des applications différentes, pour séparer les fonctions du bâtiment.

 

L’électronique des robinetteries doit donc être reliée au circuit électrique par l’intermédiaire d’un transformateur de sécurité délivrant une très basse tension de sécurité limitée à 12 V.

 

 

Source : batirama.com / L. Denovillers

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