De nouvelles mesures pour favoriser l’autoconsommation d’électricité en milieu rural

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a présenté des mesures destinées à favoriser l?autoconsommation d?électricité en milieu rural.

Actuellement, près de 78 000 installations en autoconsommation sont raccordées en France, pour une puissance totale de 320 MW. Le Gouvernement souhaite aujourd’hui aller plus loin en accélérant le développement de l’autoconsommation collective en électricité des Français, indique-t-il.

 

L’autoconsommation collective permet en effet à un groupe de personnes de consommer l’électricité qu’ils produisent grâce à leurs propres moyens, souvent à partir de panneaux solaires photovoltaïques.

 

En novembre 2019, le gouvernement avait pris des dispositions pour faciliter ce type d’opérations : tous les habitants situés dans un rayon de 1 km autour de la source de production d’électricité pouvaient accéder à l’énergie ainsi produite. « Le ministère propose d’étendre ce rayon à 10 km en zone rurale pour augmenter la capacité des citoyens, entreprises ou collectivité à participer à la transition énergétique tout en réduisant ses charges » a indiqué Barbara Pompili.

 

Extension du rayon de 1 à 10 km en zone rurale

 

En effet, l’expérience de l’année écoulée a montré que ce rayon pouvait être trop petit dans les zones rurales, du fait de la dispersion des auto-consommateurs potentiels, souligne le ministère.

 

« Cet arrêté aura un impact concret en permettant l’émergence d’opérations actuellement en projet, comme le projet des centrales villageoises du Val de Quint par exemple » reprend le communiqué.

 

Précisons que les centrales de production villageoises nées dans la région Rhône-Alpes ont essaimé : une trentaine fonctionnent grâce à l’investissement d’acteurs locaux incluant la population, les entreprises locales, les élus, associations et collectivités territoriales.

 

Toutes les centrales se sont regroupées en 2018 dans l’association nationale Centrales villageoises et chacune est constituée sous la forme de SAS à gouvernance coopérative, ou de société coopérative d’intérêt collectif. L’objectif demeure de favoriser les énergies renouvelables sur le territoire.

 

Une formule de rémunération plus simple

 

Par ailleurs, le ministère de la transition écologique a mis en consultation une nouvelle version des cahiers des charges pour les appels d’offres destinés à attribuer le soutien aux énergies renouvelables sur la période 2021-2026.

 

Cette nouvelle version qui concerne les appels d’offres pour les opérations d’autoconsommation prévoit une formule de rémunération plus simple, qui devrait permettre ainsi à plus de projets de candidater. Enfin, le plafond de puissance pour les projets pouvant candidater sera augmenté, en passant de 1 MW à 10 MW.

 

Enfin, le futur arrêté tarifaire pour les projets photovoltaïques sur bâtiment qui augmente le plafond de 100 à 500kW et qui a reçu un avis favorable du Conseil supérieur de l’énergie est en cours de notification auprès de la Commission européenne. Il facilitera l’autoconsommation pour les installations entre 100 et 500 kW et permettra qu’une partie de l’électricité produite puisse être autoconsommée.

 

Photo : F. Leroy



Source : batirama.com

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