Enquête sur une possible arnaque immobilière entre France et Etats-Unis

Une dizaine de plaintes de personnes s'estimant flouées après avoir investi dans l'immobilier aux Etats-Unis via une société de la Côte d'Azur ont été reçues au parquet de Grasse.

Plus de dix plaintes ont été déposées et davantage pourraient l'être prochainement, a précisé la procureure de Grasse Fabienne Atzori, qui a ouvert une enquête préliminaire pour "escroquerie, abus de confiance".

 

Dans cette affaire, révélée plus tôt par le site d'information Mediapart, les clients ont investi ces dernières années des sommes pouvant tourner autour de 50 à 70.000 dollars (46.000 à 64.000 euros) l'unité dans ce qu'ils pensaient être des biens immobiliers mis en location à Detroit (Michigan).

 

Les investissements leur étaient proposés par une société de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), qui les "mettait en relation avec un tiers", a précisé la procureure. Les clients se voyaient promettre des biens "pas très chers, rentables, avec une solution de financement très avantageuse et très peu se déplaçaient pour voir" sur place les immeubles.

 

Une enquête complexe avec des faits commis à l'étranger

 

Des difficultés financières seraient toutefois apparues début janvier, faisant douter certains clients de la réalité de leur investissement. "Certains ont tenté d'obtenir des explications", et ont fini, au printemps, par déposer plainte.

 

L'enquête s'annonce complexe: elle recouvre des faits commis en partie à l'étranger, devra déterminer le caractère organisé ou non d'une éventuelle escroquerie et "l'existence ou non de plaintes antérieures", a précisé la procureure.

 

Parmi les hypothèses que devront examiner les enquêteurs, celles d'une pyramide de Ponzi, l'une des escroqueries d'ampleur les plus classiques: une victime achète un bien et reçoit des loyers qui sont en fait financés par le recrutement d'une deuxième victime, la fraude pouvant prospérer ainsi jusqu'à prendre des proportions considérables.



Source : batirama.com

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