Drame du mal-logement à Marseille: l'Etat a versé 17 millions sur les 240 promis

L'Etat aura engagé, d'ici la fin de l'année, 17 millions d'euros pour la rénovation de Marseille, sur les 240 millions promis par le ministre du Logement après les effondrements meurtriers de deux immeubles.

Un mois après l'écroulement des immeubles rue d'Aubagne le 5 novembre 2018 dans lequel huit personnes sont mortes, le ministre du Logement Julien Denormandie avait promis une aide de 240 millions d'euros pour lutter contre l'habitat indigne dans la deuxième ville de France.

 

Un an plus tard, 17 millions d'euros "auront été payés ou engagés par l'Anah (agence nationale de l'habitat) pour la rénovation de Marseille". "Cela a permis de prendre en charge des mesures d'urgence pour les familles du centre-ville, le lancement des études pour les opérations de rénovation de l'habitat dégradé du centre-ville ou encore des travaux d'urgence sur les copropriétés dégradées".

 

Ce premier montant a vocation à augmenter une fois les études préalables nécessaires effectuées. 117 millions d’euros ont également déjà été validés pour les premières opérations de rénovation urbaine menées par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), notamment en centre-ville, précise le gouvernement.

 

Création d'une société d'aménagement commune

 

Selon le gouvernement, l’enjeu est désormais de donner à cette réhabilitation une nouvelle échelle et d’accélérer. C’est pourquoi avant la fin de l’année, une société d’aménagement commune, associant l’État et les collectivités, sera créée pour la réhabilitation du centre-ville. L’objectif de cette société sera de racheter les logements insalubres, de les rénover et de les remettre sur le marché, en préservant le caractère populaire du centre-ville.

 

Elle s’inscrit dans le cadre du Projet Partenarial d’Aménagement (PPA) qui fixe la stratégie sur le long terme et que l’Etat a signé avec la métropole et la Ville cet été. 200 000 habitants seront concernés par le PPA, avec un budget de 217 millions d’euros sur 15 ans.

 

Après le drame de la rue d'Aubagne, des milliers de personnes vivant dans des immeubles frappés d'arrêtés de péril ont été évacuées. Selon la mairie, plus de 3.000 personnes ont été évacuées en un an, de plus de 356 immeubles. Trois-cents sont encore en attente d'un relogement définitif.



Source : batirama.com

↑ Allez en Haut ↑