Les logements insonorisés après l'abandon de Notre-Dame-des-Landes

Des milliers de logements, près de l'aéroport de Nantes Atlantique, bénéficieront d'un financement "exceptionnel" de leurs travaux d'insonorisation, après l'abandon de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Un groupement d'intérêt public (GIP) va "porter le dispositif de financement de l'insonorisation des habitations touchées par l'extension de Nantes-Atlantique", a expliqué le préfet de Loire-Atlantique, Claude d'Harcourt.

 

Créé le 1er juillet dernier, ce GIP a tenu son assemblée générale d'installation. Il réunit l'Etat, Nantes métropole, ainsi que les communes de Rezé, Bouguenais et Saint-Aignan-Grandlieu, riveraines de l'aéroport.

 

Le préfet a rappelé que, lors de l'annonce de l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes début 2018, le Premier ministre Edouard Philippe avait "indiqué que l'Etat s'engageait à mettre en oeuvre des mesures exceptionnelles spécifiques qui ne se sont pas appliquées ailleurs" pour l'insonorisation des logements.

 

6000 logements concernés

 

Les personnes concernées sont celles qui vivent dans le périmètre du Plan de gêne sonore (PGS) qui a été élargi cette année pour tenir compte de l'augmentation du trafic aérien à Nantes-Atlantique et qui est susceptible d'évoluer en fonction des décisions prises concernant le réaménagement de l'aéroport. Au total, 6.000 logements sont concernés et le GIP permettra de financer, selon les cas, de 90 à 100% des travaux d'insonorisation, contre 80% pour ce que prévoit d'ordinaire un Plan de gêne sonore.

 

Les fonds proviendront d'un abondement exceptionnel de l'Etat. Après avoir considéré pendant des décennies que l'aéroport serait transféré à Notre-Dame-des-Landes, de nombreux riverains de Nantes-Atlantique sont excédés par les nuisances sonores qui augmentent avec la hausse du trafic.

 

Entre janvier et fin septembre 2019, le trafic passagers a augmenté de plus de 17% par rapport à la même période l'année précédente, a annoncé jeudi l'aéroport qui a passé la barre des six millions de passagers annuels en 2018. Après une concertation publique organisée cette été, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) doit rendre public son bilan concernant le réaménagement de Nantes-Atlantique d'ici fin octobre.



Source : batirama.com

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