Le Fiat Ducato passe à l’automatique

Le grand utilitaire Ducato, commençait à prendre de l?âge. Fiat Professional, lui offre une remise à niveau? et une boîte automatique !

Le Ducato est le plus vendu des grands utilitaires en Europe. Mais, il doit ce titre à sa prédominance sur le marché des camping-cars. Pour le reste, le Renault Master fait mieux, en France notamment.

 

Quoi qu’il en soit, le VUL transalpin commençait à se faire vieux. Fiat a donc décidé de lui prodiguer un petit face-lift. Comme souvent dans ce genre de situation, le constructeur a retravaillé toute la partie avant. Les encadrements de calandre et de prises d’air s’habillent de couleur titane et les phares avant de noir.

 

Pensé pour les pros, le Ducato reçoit en outre, des éléments de “faciès” faciles à réparer. Ainsi le pare-chocs se compose de trois parties distinctes et indépendantes les unes des autres et plus faciles à remplacer. Par ailleurs, les ampoules des phares, moins exposées parce que haut perchés, sont imaginées pour qu’on les remplace “à la mano”. Malin !

 

Une boîte auto qui change tout

 

En France, un utilitaire s’achète en diesel, boîte méca et cela depuis des lustres… Côté boîte automatique, l’offre apparait très clairsemée. Les quelques constructeurs (Mercedes ou Ford notamment) qui disposent de ce type de versions les réservent pour les marchés du Nord de l’Europe.

 

Mais, les choses évoluent. Plusieurs nouveautés, comme le Fiat Ducato qui nous intéresse, mais aussi les Renault Trafic et Master accueillent des variantes automatiques dans leur gamme. Pour autant, celles-ci ne pèsent pas lourds en termes de ventes. Mais cela pourrait changer.

 

Une vraie boîte auto retravaillée maison

 

Le Ducato se voit gratifier d’une vraie boîte auto, contrairement à la précédente Comfort-Matic, de type robotisé. Baptisée 9 Speed, elle est issue de la technologie ZF, mais réalisée par Fiat.

 

Cette transmission à convertisseur de couple dispose de 9 rapports. Elle est disponible sur toute la nouvelle gamme de motorisations Multijet II (140, 160 et 180 ch), à l’exception de l’entrée de gamme de 120 ch. Fort bien pensée, cette boite fonctionne au choix en automatique ou semi-automatique autostick.

 

Le chauffeur a le choix entre trois modes de conduite. Au démarrage, la boite démarre en “normal”. En pressant le bouton au pied du levier, deux autres choix : Eco et Power s’offrent au conducteur. Le premier est destiné à la conduite en charge et ou en cas de pente raide, le second s’avère idéal pour un long trajet à vitesse régulière.

 

Agrément et facilité de conduite…

 

Globalement, cette nouvelle transmission se caractérise par un paramétrage réussi. Elle bénéficie notamment d’un bon étagement des rapports et de reprises dynamiques.

 

Extrêmement réactive et fluide, elle n’engendre pas d’à-coups ou de retards à l’accélération. Elle s’adapte très bien aux circonstances routières les plus délicates, comme en ville ou dans les embouteillages. Et quand accélérations et coups de freins se succèdent (rond-point, par exemple), elle reprend sans aucun “trous”.

 

Elle se révèle tout aussi souveraine en côtes. Cette boîte transfigure l’utilitaire transalpin et contribue grandement à son agrément de conduite. In fine, elle incite le conducteur à adopter une conduite beaucoup plus souple et plus “sécure”, avec à la clé moins de fatigue et de risques. Les chefs d’entreprises du BTP apprécieront. Seul hic, il s’agit d’une option facturée 3 000 euros.

 

Des mécaniques plus efficientes

 

Le nouveau Ducato reçoit bien d’autres améliorations. Ca bouge sous son capot notamment. Toutes les motorisations de la gamme ont désormais le 2,3 l Multijet II pour base. Ce bloc d’origine Iveco, adopte un tout nouveau turbocompresseur à géométrie variable, qui optimise la consommation en s’adaptant au style de conduite et à la vitesse du moteur.

 

Toutes ces mécaniques sont conformes aux dernières normes Euro 6d, y compris l’entrée de gamme 120 ch. Le Stop & Start disponible en série, permet lui-aussi d’abaisser l’appétit du VUL transalpin. Globalement, ces mécaniques dispensent plus de couple et moins haut dans les tours. Ainsi, l’entrée de gamme développe 120 ch, soit 5 ch de plus que l’ancien 2 l. Sa puissance est disponible dès 2 750 tr/min contre 4 000 auparavant.

 

Coeur de gamme, le 140 ch devrait truster la majeure partie des ventes. Lui-aussi montre beaucoup plus de vitalité que le 130 ch qu’il remplace, avec un couple disponible dès 1 400 tr/min. Enfin, ces nouveaux blocs se veulent plus écologiques que par le passé. Leurs moteurs embarquent les dernières technologies SCR (Selective Catalityc Reduction) et adBlue. La gamme est complétée par une version Natural Power, basée sur un 3 litres de 136 ch et fonctionnant au méthane.

 

Aides à la conduite de haut niveau

 

Le Ducato reçoit aussi une considérable batterie d’aides à la conduite et d’équipements de confort, réservés jusque-là aux VP premium. Le grand VUL s’enrichit notamment de la surveillance de l’angle mort (Blind Spot Assist), de l’avertissement de véhicule sur le côté, de l’alerte de trafic arrière (Rear Cross Path Detection) ou encore du freinage automatique d’urgence (Full Brake Control)… Le conducteur peut compter en outre, sur le contrôle de pression des pneus, la gestion automatique des phares ou encore la reconnaissance des panneaux routiers (Trafic Sign Recognition).

 

Côté high-tech cette fois, les passagers profitent du nouveau système d’infodivertissement Uconnect. Il se compose d’un écran tactile de 7 pouces et d’un combiné à la radio numérique (DAB) et aux supports Apple CarPlay et Android Auto.

 

En résumé, ce face-lift est plus important qu’il n’y paraît. Les motorisations font un grand pas vers la modernité. Mais c’est plus encore la nouvelle boîte auto qui métamorphose le VUL transalpin. Reste à savoir si les ventes suivront…

 

Le Ducato passe à l’électrique

 

 

L’écologie est à la mode. Fiat l’a compris et lancera une variante électrique de son Ducato, en 2020. Il s’agira du premier véhicule au jus de Fiat Professional. Cette variante a été développée en tenant compte des retours de clients professionnels. Limitée à 100 km/h, le Ducato Electric frôle les 2 tonnes de charge utile et dispose d’une autonomie comprise entre 220 et 360 km.

 

Principales données techniques

 

 

4 cylindres de 2,3 l
Puissance : 120, 140, 160 et 180 ch
Natural Power : 3,0 l de 136 ch
Boîte manuelle ou automatique à 9 rapports
Volumes de chargement : 10 m3 à 17 m3
Longueur hors-tout : 5,41 m
Hauteur hors-tout : 2,52 m
Largeur hors-tout : 2,05 m
Rejets CO2 : 193 à 201 g/km
Poids à vide : 1 960 kg
Charge utile : 1 540 kg
PTAC : 3 500 kg
Consommation moyenne : 7,4 l (120 ch)
Rejets CO2 : 196 g/km
Prix de base : 28 760 euros, en fourgon Pack CH1 2,3 l Mjt



Source : batirama.com / Nicolas Dembreville

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