Lyon-Turin: des députés français soutiennent le chantier

Une délégation de députés français a exprimé sa "vigilance" sur la poursuite du projet ferroviaire Lyon-Turin, après des nouvelles encourageantes pour le projet.

La délégation, accueillie par la députée de Savoie LR Émilie Bonnivard, était essentiellement composée de députés de La République en Marche." Côté français, c'est bien engagé mais on connaît les hésitations côté italien, et nous avons besoin de réassurance", a estimé M. di Pompeo.

 

Le député du Nord a observé que depuis les élections européennes, "on est reparti sur un meilleur pied" puisque dans le Piémont, les électeurs se sont prononcés à 85% pour la Ligue et le Parti démocrate, qui soutiennent le projet, tandis que le Mouvement 5 étoiles, qui le considère comme un gaspillage d'argent public, s'est effondré.

 

Par ailleurs, a rappelé le député, l'Union européenne qui devait financer le projet à 40%, "serait prête désormais à aller jusqu'à un total de 55%, donc les doutes financiers seraient levés". Cet ajout permettrait, a-t-il souligné, de "compenser le surplus que mettaient les Italiens" par rapport aux Français, proportionnellement à la longueur du tunnel.

 

Un petit coup d'aiguillon pour le projet

 

"Nous sommes venus donner un petit coup d'aiguillon", a estimé M. di Pompeo, afin que les "blocages administratifs qui restent encore côté italien soient levés". Il a indiqué que les deux commissions des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Parlement italien se rencontreraient en septembre, avec le tunnel à l'ordre du jour.

 

Vieux de plusieurs décennies, le projet vise à réduire le transport de marchandises en camion à travers les Alpes au profit du rail et à diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en mettant Turin à deux heures de Lyon. Mais il reste très controversé, notamment pour son coût.

 

L'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, critiquant la nouvelle ministre de l'Écologie Élisabeth Borne, a qualifié de "gigantesque gabegie de 26 milliards d'euros" le projet que celle-ci a confirmé en tant que ministre des Transports. Il a plaidé pour "les transports du quotidien plutôt que de grands projets extrêmement coûteux, servant davantage les industries du BTP que les Français".



Source : batirama.com

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