Banlieues : le gouvernement annonce des mesures pour "faciliter la vie" des associations

Le gouvernement a annoncé des mesures pour "faciliter la vie" des petites associations de banlieues, lors d'un grand rassemblement sur la politique de la ville organisé ŕ Paris.

Jusqu'à aujourd'hui "c'était vraiment trop compliqué" pour les associations, a déclaré le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, devant un parterre d'acteurs économiques, associatifs et élus de banlieue. "Leur métier c'est d'être sur le terrain, pas dans un bureau à remplir un dossier de 40 pages pour justifier une subvention", a dit le ministre en détaillant ses mesures.

 

Il s'est engagé à passer à un financement pluriannuel pour 35% des associations soutenues par son ministère (soit plus de 2.000 structures). Il a aussi promis de simplifier la justification et les demandes de subventions avec notamment des dossiers préremplis comme pour "les feuilles d'impôts". Les demandes de subventions ? "Je ne le faisais pas jusqu'à cette année où j'ai pu embaucher trois salariés", explique à l'AFP, Moussa Camara, 33 ans, de l'association Les Déterminés. "Avant je n'avais que des bénévoles, ça prenait trop de temps, il fallait avoir les compétences". Mais ces "annonces ne sont pas à la hauteur des attentes du mouvement associatif", estime de son côté Philippe Rio, maire PCF de Grigny (Essonne). "La simplification administrative, c'est bien, mais ça ne rattrape pas la réduction brutale des contrats aidés".

 

Le gouvernement a supprimé les trois quarts de ces contrats, très utilisés dans le secteur associatif, qui sont passés de 320.000 en 2017 à 130.000 budgétés pour 2019. Même avis, du côté de Driss Ettazaoui, vice-président de l'association Ville et banlieue et élu à Evreux (Eure). Le financement pluriannuel ? "On en entend parler depuis Fadela Amara (la secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville sous Nicolas Sarkozy). Cela n'a jamais été mis en place", a-t-il dit.Dédoublement des classes de CP, "cités éducatives", rénovation urbaine... Julien Denormandie a défendu jeudi l'action du gouvernement dans les quartiers politique de la ville (QPV).

 

Le ministre s'exprimait un an après les mesures annoncées par le président de la République, dans un discours marqué par sa prise de distance avec l'ambitieux "rapport Borloo" sur les banlieues.



Source : batirama.com

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