Un tunnelier hors norme pour creuser le RER E entre Paris et La Défense

Le chantier du prolongement du RER E entre Paris et sa banlieue ouest a franchi une nouvelle étape avec le baptême du plus gros tunnelier de France, qui doit creuser 6 km de tunnel.

Il s'agit de prolonger le RER, qui s'arrête actuellement près de la gare Saint-Lazare à Paris, jusqu'à Nanterre fin 2022, puis jusqu'à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 2024.

 

Complétant le RER A, cette ligne est-ouest desservira au passage le quartier d'affaires de La Défense, où a été baptisé le tunnelier : ce projet de 2.500 tonnes s'appelle "Virginie", le prénom de l'assistante du chef de projet.

 

"Le plus important dans ce projet, c'est qu'il va délester le RER A, qui est la ligne la plus empruntée et aussi la plus saturée d'Europe, de 15%, et aussi le RER B, la deuxième qui elle aussi bénéficiera d'un délestage de 10%, et puis il va soulager Saint-Lazare, qui est la première gare de banlieue d'Europe" car les trains de Mantes-la-Jolie n'y auront plus leur terminus, a remarqué Alain Krakovitch, le directeur général de Transilien, la branche SNCF chargée des trains de banlieue autour de Paris.

 

 

Un autre tunnelier utilisé pour le chantier de la ligne 15 du Grand Paris © Société du Grand Paris / Gérard Rollando 

 

650 000 voyageurs à transporter par jour

 

Le RER E doit, selon les prévisions, transporter 650.000 voyageurs par jour une fois achevé, contre 370.000 aujourd'hui. Il sera exploité en deux morceaux, vers l'ouest et vers l'est qui se juxtaposeront sur le tronçon central, afin de garantir une meilleure régularité.

 

La ligne sera également dotée d'un nouveau système de signalisation qui permettra de faire passer sous Paris 22 trains par heure à 120 km/h, quand la technologie actuelle permet d'en faire passer 16 à environ 90 km/h. Elle doit aussi être dotée de nouveaux trains, qui seront fournis par Alstom et Bombardier.

 

Le chantier d'Eole est estimé à 3,8 milliards d'euros, apportés notamment par la Société du Grand Paris (1,5 milliard) et la région (1,1 milliard). S'ajoute 1,8 milliard pour le matériel roulant, financé par Ile-de-France Mobilités, l'autorité régionale des transports présidée par Valérie Pécresse.

 


Source : batirama.com

 

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