Joint debout : comment allier technique et esthétique ?

Même si l?on continue toujours de faire de la couverture zinc à tasseaux en rénovation sur des toitures existantes, la technique du joint debout s?impose peu à peu pour les bâtiments neufs.


Si l’on en croit les couvreurs, le gain de temps est indéniable. D’autant plus lorsqu’on est en présence de surfaces importantes à couvrir. Le côté esthétique séduit aussi, du fait de sa faible hauteur de joint (25?mm), par rapport à la hauteur des relevés sur tasseaux qui sont de 40 mm. La technique du joint debout s’emploie pour des couvertures présentant des pentes minimales de 5 %. Le principe est simple. Il consiste en un assemblage latéral de feuilles de zinc profilées par simple ou double sertissage tout en permettant au métal de se dilater et de se détracter librement.

 

Légèreté et régularité

 

La faible hauteur du joint debout donne une impression de légèreté et de régularité à l’ouvrage ainsi couvert. Cette technique permet la réalisation des toitures aux formes les plus diverses et les plus complexes, pour des longueurs de feuilles de zinc pouvant aller jusqu’à 13 mètres en une seule pièce.


Source: batirama.com / Laurent Denovillers

 


 

Les trois premières pattes de fixations coulissantes en bas des bacs sont positionnées suivant un espacement de 16,5 cm, les autres (au-dessus) respectent un écartement de 33 cm. On trace ensuite le calepinage des bacs, tous les 43 cm pour des bobineaux de 56 cm de large, ou 58 cm pour des bobineaux de 65 cm. Il ne reste plus qu’à poser la bande de rive qui est fixée par des pattes à ourlet tous les 50 cm.


 

 

 

 

 

 

 

À partir d’un bobineau de 50 ou 65 cm de large que l’on passe dans une profileuse, on va sortir les bacs munis sur chacun des deux côtés d’un profil de 35 mm et d’un autre de 45 mm. Il suffit ensuite de le couper à la longueur voulue.

 

 

 

 

 

 

 

Il faut ensuite préparer le bac, en respectant un pli de 30 mm en bas de pente avec la bande d’égout. Au niveau du faîtage, on façonne un relevé de 90?mm minimum avec une finition “coin mouchoir”. Pour effectuer ces plis, on utilise une cisaille droite ou gauche, ainsi qu’une pince plate de 200?mm pour les relever.

 

 

 

 

 

 

On peut alors positionner le premier bac. Il est maintenu grâce à des pattes coulissantes espacées de 16.5 cm, puis 33 cm, et des pattes fixes. Chaque patte coulissante doit être vissée en trois points, et chaque patte fixe en deux points, cela évite qu’elles ne gondolent et déchirent le zinc par leur mouvement lors de la dilatation.

 

 

 

 

 

 

La mise en place du deuxième bac se fait naturellement, en emboîtant la pince d’égout dans la bande d’égout et le côté “45mm” sur le côté “35?mm” du bac précédent.  

 

 

 

Les bacs mis en place, il faut fermer les égouts au moyen d’une pince à larmier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On procède au sertissage de la rive avec une pince à fermer 1er pli.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Pour ce qui est du sertissage des bacs, on commence à l’égout manuellement à la pince 1er pli, puis on ferme le joint avec la pince 2e pli. Pour les longues feuilles de zinc, on fait des premiers plis intermédiaires de façon à ce que les bacs ne se soulèvent pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dernière étape, la finition des joints à la machine. On positionne la sertisseuse pour fermer définitivement les joints debouts. La terminaison au niveau du faîtage est manuelle de la même façon qu’à l’égout, avec les pinces 1er et 2e pli

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus qu’à positionner les coulisseaux de tête qui font l’étanchéité finale entre le couvre-joint du faîtage et les feuilles de zinc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà, on retire le film protecteur pour laisser apparaître une couverture esthétique et parfaite au niveau étanchéité.        

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remerciements à Maher Laouini, formateur au centre de formation Prozinc de Bray et Lu (95)

Photos : Jean-Marc Zuber 


 

 

 

 


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