DTU 25.51 : Un nouveau DTU pour les ouvrages en staff

Dès mai prochain, une nouvelle version du DTU 25.51 " Mise en oeuvre des plafonds en staff " va être publiée. Avec des évolutions importantes quant à la mise en ?uvre, la qualité et la sécurité des ouvrages en staff.

 

Parce qu’il a fallu adapter les normes françaises «  produits » aux nouvelles normes européennes « produits » depuis leur entrée en vigueur avec le marquage CE en septembre 2006, le DTU 25.51 aussi a subi un sérieux toilettage. Le vocabulaire a été reprécisé, les schémas explicatifs mis à jour, et le staff autrefois classé M0 – pour incombustible – est maintenant classé A1 ,suite aux essais en réaction au feu entrepris par l’UMPI-FFB, l 'équivalent en classement européen.

 

Mais cette refonte a surtout été l’occasion « d’améliorer la qualité et la sécurité des ouvrages », révèle Jean-Luc Marion, président de la commission de normalisation du DTU 25.51. Du coup, les accrochages  ont été précisés et identifiés ouvrage par ouvrage.

 

Ouvrage verticaux en staff

 

« Des suspentes anti-vibratiles qui doivent désormais être conformes à leur Avis technique et prévues pour un usage avec du staff, aux chevilles en laiton dont l’usage a été proscrit ». Et le champ d’application du DTU 25.51 a été étendu : « alors que l’ancien DTU ne concernait que les plafonds en staff, le nouveau  vise aussi la mise en œuvre des ouvrages verticaux en staff : cloisons ou contre-cloisons plates ou en formes, jusqu’aux plénums, conduits d’évacuation de fumée… Mais également, les ouvrages en protection passive incendie ou participant à la salubrité des locaux tels les plafonds de blocs opératoires.

 

La gestion des interfaces prévue

 

« L’ancien DTU les abordait de manière superficielle laissant la place à des mises en œuvre locales et empiriques. Maintenant, les staffeurs peuvent proposer,  à juste prix, à leurs clients, des ouvrages répondant aux fonctions et performances techniques  recherchées .A noter que « la gestions des interfaces  dans ce nouveau DTU est mieux prise en considération,  car nous vivons au quotidien des difficultés avec les autres lots au niveau de la réception de l’état de surface du support ou lors de l’intégration ou la traversée dans nos ouvrages ».

 

Les limites d’utilisation indiquées

 

Autre évolution importante : « nous indiquons les limites d’utilisation du staff, en donnant les dimensions maximales des ouvrages sans joint de rupture ou de dilatation », poursuit Jean-Luc Marion. De même, les conditions de mise en œuvre sont mieux appréhendées en intégrant des paramètres tels que l’humidité, les variations climatiques ou les risques sismiques, « car depuis le décret zone sismique du 26 octobre 2010, 60 % du territoire français est concerné. Les staffeurs doivent avoir ce réflexe ».

 

Une technique d’avenir : le GRG

 

Mais, si ce nouveau DTU prend en compte de nombreuses évolutions de la profession, il en a éludé une, pourtant attendue : le GRG (Glass Reinforced Gypsum). Un technique porteuse d’avenir car relevant de la construction sèche. Plus résistant que le staff, plus léger, plus mince, pour de plus grandes hauteurs d’ouvrages, le GRG se pose par vissage sur ossature métallique.

 

Un DTU à venir

 

« Nous avions un problème de timing par rapport à cette technique anglo-saxonne et peu familière en France. Parce qu’elle est récente, nous n’avons pas assez de recul pour analyser les causes de sinistralité ou la meilleure façon de la mettre en œuvre ». Mais ce n’est que partie remise. « Parce que l’isolation acoustique a été un peu abordée dans le nouveau DTU 25.51 mais pas assez, ou pour prévoir l’utilisation de GRG, le groupement  des staffeurs de l’UMPI va réfléchir  et travailler sur les règles professionnelles de mise en œuvre de ces techniques conduisant à la rédaction d’un DTU complémentaire ».  

 

Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze

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