Le gouvernement simplifie les aides à la rénovation énergétique

Le gouvernement va simplifier les aides financières pour des travaux réduisant la consommation d'énergie d'un logement dans le cadre de la nouvelle étape du Plan de rénovation énergétique.

Ces mesures font partie d'un plan pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments présenté par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, à l'occasion d'un déplacement à Angers (Maine-et-Loire).

 

Les aides à la rénovation énergétique sont nombreuses, complexes, mal articulées et souvent méconnues des Français et des professionnels, selon le ministère. Ce dernier préconise un effort drastique de simplification "afin de mobiliser les ménages et d'améliorer l'efficience des aides".

 

Les pouvoirs publics confirment ainsi que le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) sera transformé en prime en 2019 afin de permettre aux ménages de toucher l'aide plus rapidement. L'éco-prêt à taux zéro, considéré comme "trop complexe" et peu distribué, va pour sa part être simplifié afin d'alléger les démarches en vue de son obtention.

 

50 millions d'euros pour aider les ménages aux revenus modestes

 

La mise en oeuvre opérationnelle du Fonds de garantie pour la rénovation énergétique doit, par ailleurs, faciliter la distribution de ce prêt aux ménages les plus modestes. Prévu par la loi de transition énergétique, ce fonds sera doté de "plus de 50 millions d'euros" afin d'aider "35.000 ménages aux revenus modestes par an", précise le ministère.

 

Par ailleurs, le gouvernement compte "fiabiliser" l'étiquette énergie des logements et le diagnostic de la performance énergétique (DPE) pour instaurer "plus de confiance". De même, il annonce la réforme du label RGE (reconnu garant de l'environnement) afin que le dispositif soit plus lisible par le particulier. La réforme permettrait aussi de poursuivre la montée en compétence des entreprises en fonction des besoins de chacun.

 

Un même objectif : rénover 500 000 logements par an

 

L'objectif du plan est de rénover 500.000 logements par an - une ambition déjà affichée, sans succès, durant le quinquennat précédent - en mobilisant 14 milliards d'euros sur cinq ans, planifiés dans le cadre du Grand plan d'investissement annoncé en septembre par le Premier ministre Edouard Philippe.

 

Il s'agit d'un enjeu majeur pour la transition énergétique, puisque les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 45% de la consommation du pays en énergie. Le secteur est aussi à l'origine d'environ 25% des émissions de gaz à effet de serre, selon le ministère de la Transition écologique.

 

Quid des fenêtres et des chaudières performantes ?

 

La Fédération française du Bâtiment s'est réjouie de la nouvelle étape du plan pour la rénovation énergétique mais attend davantage de précisions. Elle s'inquiète ainsi du projet d'alignement de l'éco-prêt à taux zéro sur le champ de la future prime venant en remplacement du CITE.

 

En effet, l'enveloppe budgétaire de la future prime pourrait être réduite de moitié en excluant les fenêtres et les chaudières performantes au fioul, indique l'organisation professionnelle. Une mesure qui aurait "pour effet de revoir à la baisse les ambitions en matière de rénovation énergétique, particulièrement pour les copropriétés", selon la FFB.

 

Par ailleurs, l'organisation professionnelle se félicite que les pistes relevant de l’écologie punitives n’apparaissent plus parmi celles évoquées par les ministres, qu’il s’agisse des obligations de travaux ou des projets de bonus/malus mis à l’étude il y a quelques mois. De telles mesures conduiraient inévitablement à un blocage des marchés, notamment dans les territoires aujourd’hui en difficulté, conclut-elle.

 

Photo ©F. Leroy



Source : batirama.com

↑ Allez en Haut ↑