La distribution professionnelle s'est engagée dans la reprise des déchets du BTP

Une enquête réalisée par la FNBM* auprès de ses adhérents montre que la distribution s'est bien engagée dans la reprise des déchets, malgré les difficultés de départ.

Depuis le 1er  janvier 2017, tout distributeur de matériaux, produits et équipements de la construction à destination des professionnels, doit reprendre, sur ses sites ou à proximité de ceux-ci, les déchets issus des mêmes types de matériaux, produits et équipements de construction, qu'il vend.

 

L’organisation de la reprise concerne les points de vente avec un chiffre d’affaire supérieur à 1 million d’euros et une surface accessible aux clients de plus de 400m². La profession du négoce des matériaux de construction et de bois s’est résolument engagée dans le processus pour répondre aux exigences légales, alors que des difficultés résultant de ce dispositif contraignant, sont apparues.


 
Selon la  FNBM, cette enquête est l’illustration de l’engagement effectif et de l’implication des distributeurs de matériaux de construction et de bois sur ce sujet. Le syndicat a diffusé auprès de ses  adhérents en décembre 2017 et janvier 2018, un questionnaire afin de mesurer l’implication du négoce et surtout de recenser les solutions adoptées.
 

Le taux de retours élevé démontre la prise en compte de cette obligation par la profession. C’est ainsi que 3 195 points de vente ont répondu à cette enquête et que 1928 points de vente se déclarent  concernés par la règlementation (soit  60 % des points de vente ayant répondu).

 

Les 5 solutions identifiées

 

Cinq solutions d’organisation de la reprise des déchets du BTP ont été soumises aux négoces concernées par l’obligation. « En fait, les négoces ont tous éprouvé les solutions types et font aussi bien de la déchetterie que du conventionnement », indique Laurent Martin Saint-Léon, secrétaire général de la FNBM.

 

En effet, 44% des négoces optent pour un conventionnement avec un collecteur privé dans un rayon de 10 km  autour du point de vente, 30% des négoces mettent à disposition de leurs clients professionnels des bennes ou des bigbags sur leur propre site, tandis que 25% des négoces optent pour un conventionnement avec un collecteur public, situé dans un rayon de 10 km autour du point de vente.

 

Enfin, 6% des négoces organisent la reprise des déchets de ses clients professionnels dans un rayon de 10km autour du point de vente et 5% des négoces ont mis en place sur leur propre site, une déchetterie professionnelle.  « On observe que ces choix se font en fonction de la situation locale, explique Laurent  Martin Saint-Léon.

 

Une feuille de route pour l'économie circulaire

 

Pour Franck Bernigaud, Président de la FNBM, les adhérents de la FNBM ont su largement s’impliquer dans l’organisation  de  la  reprise : « La profession a su répondre dans un temps restreint à la volonté des pouvoirs publics d’accroitre le nombre de points de collecte sur le territoire nationale. »

 

« Il n’y a pas de conventionnement qui diverge, ajoute Laurent  Martin Saint-Léon. Le coût est généré soit d’un simple renvoi, soit d’un retour quasi-contractuel. Toutefois, nous incitons nos adhérents à faire une facturation directement avers le client ».

 

La FNBM valorisera ses actions dans le cadre de la Feuille de route pour l’économie circulaire, aux travaux de laquelle elle participe. La contribution du négoce à la densification du maillage des points de vente ne doit pas aboutir à un transfert de responsabilité d’un secteur vers un autre.


 
 *FNBM : la fédération du bois et des matériaux de construction représente 1.183  adhérents, 80.000 salariés répartis sur 5.500 points de vente pour un chiffre d’affaire de 19 milliards d’euros. Elle est la principale organisation professionnelle représentative de la distribution des produits du bâtiment. 
 



Source : batirama.com / M. Fourret

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