Saint-Gobain parie sur une activité plus soutenue en 2019

Le PDG de Saint-Gobain, Pierre-André de Chalendar, estime que "la reprise française laisse présager une activité plus soutenue dans les deux prochaines années".

"La conjoncture française s'améliore, mais nous sommes encore dans le bâtiment à des niveaux d'activité relativement bas", a relativisé M. de Chalendar, dans une interview publiée dans Les Echos.

 

"La reprise française amorcée l'an dernier dans le gros oeuvre grâce aux logements neufs se traduit très nettement depuis quelques mois dans le second oeuvre, et laisse présager une activité plus soutenue dans les deux prochaines années", explique le PDG de Saint-Gobain. Il ajoute qu'il y aussi "des frémissements depuis trois mois dans la rénovation", et constate "que l'emploi dans le bâtiment commence à repartir".

 

Le volume d'activité en forte baisse par rapport à 2007

 

Mais M. de Chalendar souligne que "le volume d'activité de Saint-Gobain reste de 20% inférieur en France à son activité au pic de 2007" en considérant "neuf et rénovation confondus". "Alors que nous avons retrouvé ou dépassé le niveau d'avant-crise dans plusieurs pays d'Europe", ajoute-t-il.

 

Interrogé sur la réforme du marché du travail, le patron de Saint-Gobain juge que le contenu des ordonnances est "bien adapté" et "devrait améliorer fortement l'incitation à embaucher".

 

Sur la situation de la France, il pointe "un point très noir (...) le déficit du commerce extérieur" qui "montre que nous avons encore une problématique de compétitivité". "Il faut encore alléger les charges qui pèsent sur le travail", affirme-t-il, en jugeant que "le curseur a été mis un peu trop sur les bas salaires".

 

250 millions d'euros de vente perdus avec la cyberattaque

 

Enfin, concernant la récente cyberattaque, M. de Chalendar indique que les usines ont été peu touchées. "Mais nous avons eu un impact sur nos ventes, dont une bonne partie dans la distribution. Nous avons perdu de l'ordre de 250 millions d'euros de vente et 80 milions de résultat".

 

"C'était un virus d'un type nouveau et d'une violence extrême. Nous nous sommes rétablis extrêmement vite, en dix jours, grâce à l'aide de l'agence nationale de sécurité informatique... Notre architecture informatique a été rebâti (...) avec des normes différentes et un niveau de protection similaire à celui des industries de la Défense..." termine-t-il.



Source : batirama.com

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