Geberit plombé par les coûts de fermeture de deux usines en France

Le groupe suisse Geberit, spécialisé dans la fabrication d'équipements sanitaires, a publié des chiffres en baisse pour le premier semestre

De janvier à fin juin, son bénéfice a chuté de 18,4% à 258,2 millions de francs suisses (227,2 millions d'euros), a-t-il indiqué dans un communiqué, soulignant que ces coûts exceptionnels se sont montés à 44 millions de francs suisses. Sur une base ajustée, excluant les cessions après la vente notamment de la marque Koralle, le repli s'est limité à 4%, a-t-il précisé.

 

Son chiffre d'affaires s'est lui contracté de 0,7% à 1,4 milliard de francs suisses. Si ces ventes sont conformes aux prévisions, son bénéfice ressort cependant nettement en deçà des attentes des analystes interrogés par l'agence suisse AWP qui l'escomptaient en moyenne à 275,1 millions.

 

Geberit avait racheté en 2015 le finlandais Sanitec, un fabricant d'équipements en céramique haut de gamme pour salles de bains, afin d'élargir sa gamme de produits et de gagner des parts de marché. Il avait ensuite ouvert une procédure de consultation pour deux sites en France liés à la marque Allia, reprise avec la transaction, à La Villeneuve-au-Chêne, dans l'Aube, et à Digoin, en Saône-et-Loire.

 

Des ventes en hausse de 1,6% à 6,4% selon les marchés

 

Sur le semestre écoulé, les ventes se sont inscrites en hausse de 1,6% en Suisse et de 6,4% en Italie, deux de ses plus gros marchés, et ont également grimpé de 13,1% dans la Péninsule ibérique et de 8,6% en Autriche.

 

Elles se sont en revanche tassées de 0,9% en Allemagne, un autre de ses marchés de référence, le groupe attribuant ce repli à des contraintes dans les capacités de production au niveau des installateurs qui y a freiné la croissance.

 

Le groupe s'attend dans l'ensemble à ce que les perspectives restent positives dans le secteur de la construction sur le reste de l'année 2017, malgré des disparités d'un marché à l'autre et des pressions sur les coûts des matières premières.

 

Geberit table sur une croissance organique de ses ventes de l'ordre de 3 à 4% une fois ajustée des effets de change. La marge opérationnelle ajustée devrait elle atteindre 28% sur l'exercice complet, a-t-il estimé.

 

Vers un choix de croissance externe

 

Jusqu'au rachat de Sanitec, le groupe avait toujours privilégié la croissance organique, plutôt que les opérations de croissance externe, et assurait une progression régulière de ses ventes et de ses bénéfices.

 

"Les attentes du marché pour la croissance organique sur l'ensemble de 2017 vont probablement devoir être révisées légèrement à la baisse", a réagi Bernd Pomrehn, analyste chez Vontobel dans un commentaire boursier.Il estime cependant que le récent affaiblissement du franc suisse face à l'euro devrait jouer en faveur de Geberit, rappelant que près de 60% de ses revenus sont générés dans cette devise.



Source : batirama.com

↑ Allez en Haut ↑