Finition : la mécanisation encore trop peu développée en France

La mécanisation des enduits et peinture limite la fatigue des compagnons et contribue à une meilleure qualité du travail? Et génère des chantiers plus propres. Cependant, ces techniques demeurent encore trop peu connues des entreprises.


Le GPPF Formation a organisé une conférence sur le thème : Mécanisation et ergonomie en rénovation intérieure : 100 m2 finis/ jour/compagnon. La mécanisation, demeure en effet peu développée en France, en dépit des avantages indéniables qu’elle offre pour la profession et les salariés. « C’est le poste sur lequel nous pouvons jouer dans nos entreprises pour améliorer la productivité et la rentabilité », a tenu à rappeler Stéphane Carmine, vice-président de l’Université européenne des Métiers de la finition (Créteil- 94), et directeur de Carmine SA à Bobigny (93) lors de l’ouverture de cette journée.

 

Plus de confort, moins de fatigue


« La mécanisation soulage aussi nos compagnons, en offrant plus de confort et moins de fatigue. Ainsi, elle réduit les accidents du travail, et les maladies professionnelles telles que les troubles musculo-squelettiques (TMS) » rappelle Stéphane Carmine. La mécanisation dans l’entreprise devient aussi un outil de valorisation des salariés. « Comme les machines sont coûteuses, elles doivent être correctement manipulées, et utilisées pour ne pas tomber en panne. Il faut par conséquent attitrer au moins une personne à cette machine. Ce qui valorise le salarié et permet de rebondir vers le dialogue interne dans l’entreprise ». Et de véhiculer une meilleure image en externe.

 

Moins d’impacts sur l’environnement


Car la mécanisation des enduits et peinture en rénovation intérieure contribue à une meilleure qualité du travail… Et à des chantiers plus propres. « C’est important vis-à-vis du client, et une nouvelle fois plus rentable. Comme les chantiers ne sont pas salis, ils n’ont pas besoin d’être nettoyés », ajoute Stéphane Carmine. Autre vecteur d’image pour l’entreprise : la mécanisation permet de faire valoir un argument écologique auquel les clients sont de plus en plus sensibles. « Les peintures utilisées avec les machines à projeter sont des produits de qualité environnementale supérieure aux normes actuelles. Leur utilisation s’accompagne d’une meilleure gestion des déchets », et d’un nombre réduit de trajets à réaliser pour se rendre en déchetterie. De quoi argumenter aussi par rapport à l’impact réduit de l’activité de l’entreprise sur l’environnement.

 

3 formations sur la mécanisation


Mais l’utilisation de ces machines nécessite une formation », conclut Stéphane Carmine. Raison pour laquelle le GPPF Formation propose trois formations dédiées à la mécanisation, « de plus en plus prisées par les professionnels », constate William Vinand, directeur du centre de formation du GPPF. « Grâce aux évolutions sur les matériels pour la peinture puis pour les enduits qui permettent de travailler avec des systèmes plus compacts sur toutes tailles et configurations de chantier, les entreprises franchissent le cap ». Et vous ?
* GPPF : Groupement des professionnels de la peinture et de la finition www.gppf-formation.fr

 

Source : batirama.com / S. Lacaze Haertelmeyer

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