La première route solaire au monde voit le jour en France

Après avoir inauguré la première route solaire au monde dans un village normand de l'Orne, Ségolène Royal a annoncé un déploiement national de cette technologie.

Après le lancement des travaux en octobre, le premier kilomètre en fonctionnement de ce prototype de revêtement routier photovoltaïque a été raccordé au réseau électrique.

 

Les 2.000 automobilistes qui empruntent en moyenne chaque jour la RD5 pour sortir de Tourouvre, vont désormais rouler pendant un km sur des panneaux solaires collés sur la chaussée.

 

Ces 2.800 m2 de dalles aux allures de carrelage plastifié doivent permettre de produire l'équivalent de l'éclairage public d'une ville de 5.000 habitants, selon la direction de Wattway, le projet co-inventé par Colas et le CEA Tech. Elles sont fabriquées par la Scop SNA à Tourouvre.

 

Un plan de déploiement national des routes solaires

 

"Ce nouvel usage de l'énergie solaire permet de profiter des grandes surfaces d'infrastructures routières, déjà utilisées aussi bien par les transports, voitures, vélos, piétons, pour produire de l'électricité sans mobiliser de foncier supplémentaire", a indiqué le ministère dans un communiqué.

 

Confiante dans cette technologie, Mme Royal a annoncé un "plan de déploiement national des routes solaires". Ce plan se traduira par le lancement d'un "appel d'offres innovation pour encourager le développement de technologies solaires innovantes". Cet appel d'offres fixera par ailleurs "les objectifs de production d'énergie solaire à partir de ces innovations".

 

"Un plan d'expérimentation de route solaire sera mené par l'Etat sur le réseau routier national en 2017". Cette "première étape d'un programme de déploiement sur les 4 années à venir" se concrétisera par des aménagements nouveaux, notamment en Bretagne et dans le grand port de Marseille.

 

"Une idée de génie"

 

"C'est un prototype qui commence à intéresser au niveau international", a par ailleurs précisé la ministre, relevant que les Chinois, les Africains, et notamment les Marocains, ont manifesté leur intérêt lors de la COP22 en novembre à Marrakech.

 

"C'est une idée de génie, on utilise un espace qui sert à autre chose et qui ne va pas consommer des terres agricoles dans les pays très peuplés", a-t-elle plaidé.



Source : batirama.com / AFP

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