Le groupe Vinci se défend dans la polémique sur la tour Saint-Gobain

Accusé de privilégier la sous-traitance étrangère pour les façades vitrées de la tour Saint-Gobain (92), le groupe Vinci assure travailler "en priorité" avec des PME françaises.

"Nous tenons à rappeler que sur nos chantiers français nous travaillons en priorité avec les PME françaises (...) pour une "très large part de notre activité", a déclaré le groupe, mis en cause par la SNFA, qui réunit 185 entreprises spécialistes des menuiseries aluminium (vérandas, fenêtres, façades).

 

L'organisation professionnelle s'était émue de voir les façadiers français "évincés" du chantier de cette tour de 39 étages qui accueillera le siège de Saint-Gobain dans le quartier d'affaires de La Défense, au profit du Turc Metal Yapi qui pratique des prix "anormalement bas".

 

Le contrat en question, remporté par Metal Yapi au terme d'un appel d'offres, rappelle Vinci, "porte sur la réalisation de façades pour un immeuble de grande hauteur (IGH)", dont le processus est "très industriel".

 

"Peu d'entreprises françaises en capacité de traiter ces travaux"

 

"La réalité, c'est que très peu d'entreprises françaises ont la capacité technique et financière pour faire ce type de travaux" affirme le groupe, qui en cite trois, "Eiffage, Ouest Alu et Rinaldi". "Nous constatons aussi que très souvent elles ont, elles-même, tendance à sous-traiter ce type de contrats à des entreprises étrangères", dit-il.

 

En conclusion, Vinci déclare avoir réservé à des PME françaises les contrats portant sur le socle et la coiffe de la tour, des "travaux de précision, très techniques et plus adaptés à leur savoir-faire", dont le montant "pourrait se monter à plus du tiers du total du lot des façades".

 

"Les produits de façade et les vitrages mis en oeuvre" sur cette tour "sont tous Saint-Gobain", qui en sera locataire, "mais ce dernier n'intervient pas sur le choix des entreprises", précise Vinci.



Source : batirama.com / AFP

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